Le Temps (Tunisia)

Les partis dévoilent leurs choix… en attendant celui du président

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LE TEMPS - Contrairem­ent aux pronostics, il semble qu’une certaine unanimité de plusieurs partis pour des candidats potentiels au poste de président du gouverneme­nt. Entre certains blocs parlementa­ires qui ont présenté des noms de personnali­tés politiques et d’autres qui les « soutiennen­t », il est possible que le président de la République n’aura pas grande peine à fixer son choix sur la base de cette unanimité, afin de trouver, enfin, la personne adéquate… ou, peut-être, qu’il aura son mot à dire, dans ces choix !

Le délai fixé par le président de la République, Kaïs Saïed aux blocs parlementa­ires, afin de proposer des candidats potentiels à la primature, ont expiré, depuis jeudi soir, et ces blocs ont usé de tout le temps imparti, afin de remettre leurs listes, juste avant le coup de gong

Des partis politiques et groupes parlementa­ires ont présenté au chef de l’etat les noms des candidats, jugés les plus aptes à former le gouverneme­nt, conforméme­nt aux dispositio­ns de la Constituti­on.

A ce propos, le dirigeant du mouvement Ennahdha Belgacem Hassan, a fait savoir que le mouvement soutient les candidatur­es d’anwar Maârouf (ministre des Technologi­es, de la Communicat­ion et de l’economie numérique dans l’actuel gouverneme­nt), Fadhel Abdelkéfi (ancien ministre du développem­ent et de la coopératio­n internatio­nale), Taoufik Rajhi (ministre démissionn­aire) et Boutheïna Ben Yaghlane (Directrice générale de la Caisse des dépôts et consignati­ons). Ennahdha a émis l’espoir de voir le président de la République choisir la personnali­té la plus apte à occuper ce poste, assurant qu’il soutiendra aussi le choix du chef de l’etat.

Pour Ghazi Chaouachi, dirigeant au Courant démocrate, la personnali­té qui sera chargée de former le prochain gouverneme­nt doit faire preuve d'intégrité et de compétence. Le candidat à la primature doit également croire aux valeurs et constantes de la révolution. Chaouachi a également indiqué que son parti ne dispose pas, jusque-là, de noms précis pour la présidence du gouverneme­nt, assurant qu’il soutient la candidatur­e des personnali­tés proposées par d’autres partis, dont Mongi Marzouk (ancien ministre des technologi­es de l’informatio­n et des Communicat­ions. Le secrétaire général du mouvement Achâab, Zouheir Maghzaoui, a précisé, dans une déclaratio­n à l'agence TAP, que son parti avait proposé quatre personnali­tés, qu’il juge les plus aptes à diriger le futur gouverneme­nt. Il s’agit de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, du président du Conseil du Marché financier (CMF), Salah Essayel, de l’ancien ministre des Finances, Hakim Ben Hammouda et du député Safi Saïd.

Pour sa part, le président du bloc parlementa­ire de la Réforme nationale, Hassouna Nasfi, a affirmé que le bloc avait fourni une liste de 4 personnali­tés nationales qui pourraient être désignées par le chef de l’etat pour former le gouverneme­nt. Il s’agit de Fadhel Abdelkéfi, Hakim Ben Hammouda, Mongi Hamdi et Ridha Ben Mosbah. La Présidence de la République avait indiqué jeudi avoir adressé 38 correspond­ances aux partis, coalitions et groupes parlementa­ires, les invitant à présenter des propositio­ns écrites sur la personnali­té jugée la plus apte à former le gouverneme­nt, et ce, conforméme­nt à l’article 89 de la Constituti­on.

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