L'espagne aura besoin de millions et de millions de migrants
Le ministre espagnol en charge des migrations estime que le pays aura besoin de 8 ou 9 millions de personnes pour "garder [sa] population active au même niveau".
L'économie espagnole aura besoin de "millions et de millions" de migrants pour se maintenir au niveau actuel et ses voisins doivent aussi être "préparés à intégrer" massivement les populations exilées, a jugé à Paris le ministre espagnol en charge des migrations.
L'espagne compte actuellement quelque 47 millions d'habitants et "nous aurons besoin de 8 ou 9 millions de personnes juste pour garder notre population active au même niveau", a estimé José Luis Escriva, ministre de la Sécurité sociale, de l'inclusion et des migrations, lors du Forum de L'OCDE sur les migrations.
"Nous aurons besoin de millions et de millions de migrants dans les prochaines années", a-t-il déclaré aux côtés de plusieurs autres ministres et hauts responsables membres de l'organisation. Des déclarations qui font écho, en France, aux propos qui avaient fait polémique de l'ex-haut-commissaire aux Retraites Jean-paul Delevoye, qui avait estimé fin novembre que la "démographie européenne et son vieillissement" nécessiteraient "50 millions (de personnes) de population étrangère pour équilibrer population active en Europe en 2050".
"Les trajectoires démographiques sont là. Ça va arriver, on n'y échappera pas", a lui aussi déclaré le ministre espagnol. "Nous devons être préparés à intégrer dans nos sociétés, si on veut conserver nos niveaux de confort, un certain nombre de migrants supplémentaires et notre population sera plus mixte."
"Nous devons préparer les sociétés à cela. Leur expliquer pourquoi cela est bon pour eux, pour leurs enfants et les générations à venir", a-t-il ajouté. Actuellement, a complété la Commissaire européenne en charge des migrations Ylva Johansson, il y a un "manque de confiance entre la population et les responsables politiques, au niveau européen ou au niveau local" sur cette question. la
Les citoyens européens, a-t-elle avancé lors d'un échange sur les perspectives migratoires, "veulent accueillir les migrants en besoin de protection internationale et veulent accueillir des personnes qui vont contribuer à notre économie mais ils sont inquiets qu'on ne puisse pas gérer la migration, qu'on ne puisse pas la contrôler".