Mongi Gueddas, le grand hôtelier d’hammamet s’en va…
Les professionnels tunisiens et d’hammamet en particulier, sont en deuil : un des leurs, Mongi Gueddas a tiré sa révérence, à l’âge de 82 ans, après une vie bien remplie et riche, résumée dans son livre : « Le safari de ma vie ».
Il y a tout fait : de l’enseignement, de la culture, du journalisme et, depuis un demi-siècle du tourisme : agent de voyages, hôtelier…mongi GUEDDAS a laissé son empreinte dans le secteur et il a écrit une page de la saga du tourisme tunisien en général, et hammametois en particulier.
«Le safari de ma vie » est un grand roman de la vie que tout professionnel devrait lire et voudrait écrire. Homme de culture, de média et de tourisme, surtout, Mongi Gueddas apporte un témoignage touchant sur plus d’un demi-siècle de l’histoire du vécu de la Tunisie La vie active de Si El Mongi peut être résumée en deux parties, la première marquée par l’enseignement et la culture, la seconde par le tourisme et le voyage. En dépit de son entregent et de ses capacités en matière de dialogue social, Mongi Gueddas est resté loin de toute mouvance politique. Dans ce livre « le safari de ma vie », il retrace son enfance, son environnement familial et tout ce qui entoure le vécu au quotidien. Dans sa narration fort intéressante et tout aussi captivante de son riche passé, nous pouvons apprendre beaucoup sur la personne et son passé mouvementé et chargé d’événements. Après un passage fort remarqué à Tunis, il poursuivait ses études primaires à Akouda. Il était l’un des plus jeunes parmi sa génération à avoir obtenu le certificat d’études. Il fut orienté vers le lycée garçons de Sousse. Les conditions sociales n’étaient pas propices aux études, il décida de chercher un travail.
A Sfax, il réussit à avoir un poste à l’inspection des cantines scolaires. Mais le bac en poche, il s’installa à Tunis où il a pu décrocher un poste de surveillant à l’école des professeurs adjoints. Il fut recruté au Collège Oum El Hani, à Menzel Bourguiba Toujours à la recherche de sa véritable voie, Mongi voudrait faire autre chose. Il réussissait dans le concours de recrutement de speakers à la radio nationale tunisienne. Mais il décida de changer de cap en s’octroyant le poste de commissaire régional de l’éducation sociale à Bizerte ou il créait trente centres d’alphabétisation
50 ans de tourisme
Cette nouvelle page a commencé avec sa nomination de directeur technique d’une agence de voyage qui gérait à l’époque quatre hôtels à Nabeul et à Hammamet. Mais Monji décida de monter sa propre agence. Le succès fut rapide. Le capital et les bénéfices s’étant bien développés, il a pu louer deux hôtels à Hammamet : le Ramsès et l’aladin et s’associer au tour-opérateur: Jet Tours. Entretemps, il constituait une nouvelle société hôtelière « Dar Hayet ». En juin 1996, l’hôtel Dar Hayet verra le jour.
Ce n’est pas fini, Mongi Gueddas fonda l’association « Club d’hannibal » en mai 1994. Elle a pour objet de favoriser la préservation des lieux (y compris les inscriptions mises en place sur ces lieux) où Hannibal est peut-être passé ou a peut-être séjourné, des ouvrages qui l’évoquent, des oeuvres d’art à son sujet (peintures, gravures, dessins, statues, etc.) et des vestiges de son époque (monnaies, etc.).sont aussi concernés les éléments qui, au cours de l’histoire, ont contribué à forger la légende d’hannibal Barca comme, par exemple, les lieux ou les objets qui ont été un temps reliés, même à tort, à ce dernier. L’association a également pour objectif de soutenir ou d’organiser des événements qui évoquent Hannibal Barca (ou la période des Guerres puniques, plus généralement) avec un souci de rigueur historique et la volonté de mieux faire connaître ce personnage.
Mongi Gueddas a réussi à faire le bilan de sa vie et de sa carrière. Il a bien réussi son safari. Son courage, sa persévérance dans l’effort ont constitué les tremplins essentiels de sa réussite