Le Temps (Tunisia)

L'iran menace de se retirer du traité de non-proliférat­ion

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L'iran se retirera du traité de non-proliférat­ion des armes nucléaires (TNP) si la procédure déclenchée par les trois pays européens impliqués dans les négociatio­ns avec Téhéran atterrit au Conseil de sécurité des Nations unies, a averti hier le chef de la diplomatie iranienne.

La France, l'allemagne et le Royaume-uni ont condamné la semaine dernière les agissement­s de la République islamique, qu'ils jugent contraires à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, et annoncé par la même occasion leur intention d'activer le "mécanisme de résolution" des différends prévu en pareil cas.

Le dossier pourrait être transmis au Conseil de sécurité des Nations unies, qui aurait alors la possibilit­é de rétablir les sanctions en vigueur avant l'accord de Vienne, signé par les trois principale­s puissances européenne­s, la Russie, la Chine, mais aussi les Etats-unis jusqu'à leur retrait en 2018.

"Si les Européens continuent à mal se comporter ou transmette­nt le dossier iranien au Conseil de sécurité, nous nous retirerons du TNP (traité de non-proliférat­ion-ndlr)", a mis en garde le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, cité par le site d'informatio­n du Parlement iranien, Icana.

Téhéran a mené à bien le processus de réduction de ses engagement­s pris dans le cadre du Plan d'action global commun (JCPOA, nom officiel de l'accord), a-t-il également précisé.

Le pays avait fait savoir le 5 janvier qu'il allait s'affranchir davantage des clauses négociées en 2015 et qu'il ne s'imposait plus de limites pour l'enrichisse­ment d'uranium.

C'est cette annonce qui a conduit Paris, Berlin et Londres à hausser le ton même si les trois pays réunis au sein de l'"e3" disent vouloir préserver l'accord conclu il y a cinq ans.

"En dépit de la mauvaise volonté manifestée par certains pays européens, la porte des négociatio­ns avec eux n'est pas fermée et la balle est dans leur camp", a dit le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, lors d'une conférence de presse retransmis­e hier par la télévision publique.

Pour autant, a-t-il ajouté, "je ne crois pas que l'iran soit prêt à négocier dans les conditions qu'ils ont à l'esprit".

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