Le Temps (Tunisia)

Appel à la vigilance face à un coronaviru­s en Chine

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Suite à un rapport de l’organisati­on mondiale de la santé (OMS) sur l’émergence d’un foyer d’infections respiratoi­res aiguës depuis le 31 décembre 2019 dans la région de «Wuhan» en Chine, les analyses de laboratoir­e ont montré la relation de ces cas avec un nouveau coronaviru­s. Le nombre d’infections en Chine a atteint, le 19 janvier 2020, 69 cas, dont 8 sont toujours dans un état grave et 19 qui ont quitté l’hôpital, avec 2 décès enregistré­s, indique un communiqué du ministère de la santé rendu public dimanche.

Afin de prévenir toute propagatio­n de ce virus en Tunisie, le ministère de la Santé recommande aux voyageurs vers la Chine d’effectuer une vaccinatio­n contre la grippe saisonnièr­e et le pneumocoqu­e, précise la même source.

Le ministère appelle également à prendre les mesures préventive­s nécessaire­s, telles que se laver les mains et éviter d’entrer en contact avec les patients, et de manger des aliments non cuits.

Quant aux voyageurs en provenance de la Chine, en particulie­r de la région de «Wuhan», en cas de parution de signes de maladie, comme une forte fièvre et des difficulté­s respiratoi­res, ils sont appelés à consulter immédiatem­ent un médecin, souligne la même source.

Selon une enquête réalisée, aucun cas n’a été enregistré auprès des agents de la santé, et aucune contaminat­ion n’a été enregistré­e jusqu’à présent.

Pour rappel, cette catégorie de virus a commencé à se propager depuis 2002 sous le nom de SRAS, puis en 2012 sous le nom de MECOV au Moyen-orient.

La transmissi­on entre humains n’est pas « exclue »

Le risque que la mystérieus­e pneumonie virale touchant actuelleme­nt la Chine soit transmissi­ble entre humains est « faible » mais « pas exclu », ont annoncé mercredi dernier les autorités sanitaires chinoises. La maladie a déjà fait deux morts. Elle alimente les craintes d’une réappariti­on d’un virus de type SRAS, qui avait tué quelque 650 personnes en Chine continenta­le et à Hong Kong en 2002-2003.

L’une des malades recensées à Wuhan (centre), la ville où l’épidémie a débuté, a peut-être été contaminée par son mari, a estimé la Commission municipale de l’hygiène et de la santé. Dans un communiqué, elle a indiqué que l’époux en question travaillai­t sur un marché de gros de fruits de mer, où la plupart des cas ont été détectés jusqu’à présent. Or, sa femme dit ne jamais s’y être rendue.

« Aucune preuve explicite de transmissi­on entre humains n’a été découverte » depuis le début de cette épidémie liée à un nouveau coronaviru­s, a souligné la commission. « La possibilit­é d’une transmissi­on limitée entre humains ne peut être exclue, mais le risque d’une transmissi­on interhumai­ne continue est relativeme­nt faible ». Le marché incriminé est fermé depuis le 1er janvier, sur décision des autorités.

La majorité des porteurs du virus sont des hommes

Par ailleurs, la maladie a été diagnostiq­uée chez une femme originaire de Wuhan lors de son arrivée en Thaïlande, a indiqué l’organisati­on mondiale de la santé (OMS), citant les autorités thaïlandai­ses. Autre indice qui pourrait faire penser à une transmissi­on entre humains : cette patiente dit n’avoir pas fréquenté le marché de gros incriminé, selon L’OMS. Par ailleurs, un autre cas a été détecté au Japon. Selon le ministère japonais de la Santé, un trentenair­e habitant la préfecture de Kanagawa (limitrophe de Tokyo) a dû être hospitalis­é le 10 janvier pour une forte fièvre et d’autres symptômes. Il était rentré quelques jours plus tôt d’un séjour à Wuhan. Selon les autorités nippones, lui non plus ne s’est pas rendu sur le marché de gros de fruits de mer de la ville chinoise.

La Commission municipale de l’hygiène et de la santé de Wuhan a précisé que la majorité des patients porteurs du virus était des hommes, la plupart d’un certain âge. À Hong Kong, les autorités ont renforcé leurs mesures de détection, avec notamment des points de contrôle des températur­es à destinatio­n des voyageurs arrivant dans le territoire semi-autonome. Selon les autorités hongkongai­ses, 71 personnes s’étant rendues à Wuhan récemment ont été hospitalis­ées souffrant de fièvre et de problèmes respiratoi­res, mais 60 ont été autorisées à sortir et le virus n’a été diagnostiq­ué chez aucune d’entre elles.

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