Le syndicat lance un mot d’ordre de grève pour le 7 avril
« Nous restons ouverts aux négociations avec les autorités de tutelle surtout que le nouveau ministre de l’education bénéficie d’un préjugé favorable de notre part», souligne cependant le secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’enseignem
« Nous restons ouverts aux négociations avec les autorités de tutelle surtout que le nouveau ministre de l'education bénéficie d'un préjugé favorable de notre part», souligne cependant le secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l'enseignement de base
La fédération générale de l’enseignement de base a lancé un mot d’ordre de grève pour le 7 avril en signe de protestation contre le refus du ministère de l’education à mettre en oeuvre plusieurs accords conclus durant l’année scolaire écoulée. «A l’issue d’une commission administrative sectorielle tenue samedi et dimanche derniers, la partie syndicale a décidé de lancer de nouvelles actions revendicatives, dont une grève d’une journée prévue le 7 avril prochain, pour défendre les revendications légitimes des instituteurs », a déclaré Mastouri Gammoudi, le secrétaire général adjoint de la fédération.
«Nous restons ouverts aux négociations avec les autorités de tutelle surtout que le nouveau ministre de l’education, qui est un ancien enseignant et un syndicaliste, bénéficie d’un préjugé favorable de notre part», a-t-il ajouté.
Le responsable syndical a également indiqué que la fédération craint cependant l’effet de la solidarité gouvernementale et le recours au prétexte habituel des pressions sur les finances publiques pour ajourner à nouveau la satisfaction des revendications des enseignants.
Selon lui, les revendications des enseignants du primaire concernent notamment le décaissement des primes de la rentrée scolaire et du travail dans les zones rurales ainsi que le doublement du montant de l’indemnité d’affectation, la régularisation de la situation des enseignants suppléants.
La fédération générale de l'enseignement de base rattachée à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) réclame également l’abaissement de l’âge du départ à la retraite des enseignants ayant accompli 35 ans de service à 55 ans au regard du caractère pénible du métier. Elle s’attache par ailleurs à la signature d’une convention avec l'institut Supérieur de l'education et de la Formation Continue (ISEFC) pour permettre à quelque 7000 instituteurs de poursuivre leurs études au sein de cet établissement , à la reprise du dialogue sur la réforme de l’education dans le cadre d’une approche participative et loin de toute précipitation ou instrumentalisation et à la promulgation d’une loi incriminant les agressions contre le corps enseignants et les établissements éducatifs.
Recrutement
La fédération générale de l'enseignement de base revendique par ailleurs le recrutement des détenteurs de la licence appliquée en éducation et enseignement (LAEE) en tant que professeurs de l’enseignement primaire, conformément à l’article 22 du statut des enseignants du primaire et aux dispositions de la Loi n° 83-112 du 12 décembre 1983, portant statut général des personnels de l'etat, des collectivités publiques locales et des établissements publics à caractère administratif.
Les détenteurs de la licence appliquée en éducation et enseignement, qui exercent dans les écoles primaires en tant que contractuels et perçoivent un salaire brut mensuel de 750 dinars, poursuivent depuis le 10 février, les sit-in ouverts qu’ils ont entamé le 10 février dans les diverses délégations régionales de l’education. Plusieurs dizaines d’entre eux refusent également de suspendre la grève de la faim qu’ils observent depuis près de 40 jours malgré la détérioration de leur état de santé.
Ces enseignants contractuels ont également décidé de poursuivre le boycott des cours. Ils réclament leur recrutement immédiat en tant que professeurs de l’enseignement primaire stagiaires au titre de l’année scolaire 2019-2020.
Le ministère de l’education qui avait décidé de créer en 2016 des instituts spécialisés pour délivrer la licence appliquée en éducation et enseignement dans le cadre du vaste chantier de la réforme de l’enseignement tarde à satisfaire les revendications des diplômés de ces établissements de formation qui ont bénéficié d’une formation académique et pédagogique de qualité.
La première promotion de diplômés de la licence appliquée en éducation et enseignement compte plus de trois mille enseignants du primaire, dont 2350 seulement ont été recrutés en tant qu’enseignants contractuels.
Les détenteurs de la licence appliquée en éducation et enseignement ont déjà organisé plusieurs mouvements de protestation pour revendiquer le recrutement direct, dont un sit-in devant le siège du palais du gouvernement à La Kasbah à Tunis, un rassemblement de protestation devant l’assemblée des représentants du peuple (ARP) le 8 décembre dernier et un rassemblement devant le siège de L’UGTT, à la Place Mohamed Ali, le 22 décembre.