La guerre de tranchées s’installe à L’ARP
Violences entre les députés :
Des odeurs nauséabondes sont ressenties à l’assemblée des représentants du peuple (ARP) qui vit au rythme des polémiques, des attaques et contre-attaques, allant même jusqu’aux menaces et agressions verbales, entre les députés. Face à ce paysage des plus dégoutants, le citoyen doit se mordre les doigts pour les choix qu’il a fait et qui nous présentent, aujourd’hui, cette belle mosaïque morbide de députés dont un grand nombre ne doit pas avoir une place dans l’hémicycle
Le spectacle est de mauvais goût dans cette assemblée du peuple devenue un ramassis d’individus indigne de représenter les Tunisiens et n’ayant aucune connaissance du déroulement des débats. Les accusations de mécréance et d’appartenance à l’ancien régime sont devenues légion, parce qu’il a été permis à ceux qui rejettent le droit à la différence de représenter le pouvoir législatif d’un Etat moderne qu’ils ternissent à bout de bras. Ainsi, L’ARP, censée s’occuper des intérêts du peuple et du pays, et de les défendre, est devenue une arène où tous les coups sont permis, pour agresser les adversaires et perturber, par la même, le déroulement des plénières. Cela pousse à dire que pour avoir une Assemblée des représentants du peuple, il faut renvoyer ce beau monde à l’école de la démocratie. Parce que ceux qui ne reconnaissent pas cette démocratie n’ont pas le droit d’en bénéficier.
Mardi, la présidente du Parti Destourien Libre (PDL) s’est dit, menacée, aux côtés des élus de son parti, à la lumière de la mise en en place d’une "nouvelle dictature" au sein du parlement, selon ses expressions.
Lors d’une conférence de presse à l’hémicycle du Bardo, Abir Moussi qui était accompagnée des membres de son bloc parlementaire (17 élus) a affirmé que l’etat Tunisien et ses institutions seront tenus pour responsables de tout traitement pouvant porter atteinte à son intégrité physique.
Abir Moussi réagit à ce qu’elle qualifie de "menaces sérieuses" proférées, mardi, par certains députés de la Coalition Al Karama, dénonçant, dans ce contexte, l’inaction du pouvoir judiciaire.
"Le degré de violence était bien plus élevé que dans le passé contre les députés du PDL. Mais aujourd’hui un nouveau degré de violence a été franchi", s’est-elle indignée.
Hier, enocre, ce fut la même rengaine, mais, cette fois-ci, c’est le PDL qui est mis en cause. Un climat de tension a régné lors de la séance plénière du matin, à L’ARP, ce qui a incité la première vice-présidente de l’assemblée, Samira Chaouachi, à lever la séance réservée à l’examen de projets de loi à caractère économique et financier.
La séance a été levée pendant plus d’une demi-heure, en raison des troubles qui sont survenus après la demande faite par la députée et présidente du bloc Destourien libre, Abir Moussi, d'une prise de position de la part de la présidence de L’ARP, vis-àvis de Samia Abou et jugée "diffamatoire" vis-à-vis d'elle.
Les députés du bloc Destourien libre ont par la suite, tapé sur les tables et scandé l’hymne national, rendant impossible la poursuite de la séance et provoquant la levée de la plénière. La première vice-présidente de L’ARP Samira Chaouachi a souligné la nécessité de procéder à l'amendement du règlement intérieur du parlement. Les blocs parlementaires ont un rôle à jouer à ce niveau pour éviter les problèmes qui surviennent dans l'hémicycle et le blocage des séances plénières, a-telle ajouté.
La présidente de la séance, Samira Chaouachi répondait à la députée Mounira Ayari (Courant démocrate) qui lui a demandé d'appliquer l'article 131 du règlement intérieur contre la députée Abir Moussi (bloc PDL) après lui avoir adressée un avertissement.
La députée du Courant démocrate a regretté l'absence d'une mesure (disciplinaire) dans le règlement intérieur, exigeant du député ayant perturbé le déroulement de la séance plénière de quitter la salle.
Des gamineries, parfois, des comportements indignes, des diffamations et des menaces, d’autres fois… Où va donc L’ARP,