La société civile se mobilise !
Sabkhet Tazarka est menacée de pollution. S’étendant du nord au sud de la ville de Tazarka jusqu’au environ de l’embouchure de l’oued Dharoufa sur une longueur d’environ 2,5 km, la Sebkha a une superficie d’environ 0.649 km2.
Sabkhet Tazarka est menacée de pollution. S’étendant du nord au sud de la ville de Tazarka jusqu’au environ de l’embouchure de l’oued Dharoufa sur une longueur d’environ 2,5 km, la Sebkha a une superficie d’environ 0.649 km2. Elle est séparée de la mer par un cordon littoral dont la largeur varie de 100 à 250 mètres. Les écologistes et les défenseurs de la nature ont tiré mardi la sonnette d’alarme sur une catastrophe environnementale de grande envergure, sur le littoral de Tazarka qui pourrait se répercuter sur l’ensemble de la biodiversité. Lors d’un sit-in et une marche au centre-ville, ces protecteurs de l’environnement reviennent à la charge en mettant en garde contre l’avancée de la pollution vers la plage submergée par les eaux polluées provenant des abattoirs de volailles qui ont envahi la Sebkha de Tazarka dont les eaux commencent à hausser. Malgré les protestations des associations écologiques locales, la pollution continue son chemin. «La sebkha n’a pas fini de recevoir tous les déchets industriels de la région. Certains parmi ces déchets relâchés dans la nature par les abattoirs sont toxiques et menacent sérieusement la flore et la faune aquatique ainsi que la santé des riverains. Nous voulons que toutes les parties prenantes soient impliquées dans le cadre d’une nouvelle vision qui prône un développement durable dans le respect de l’environnement et de la biodiversité du site.» ajoute Amir. Les habitants de Tazarka craignent que le site ne soit un jour déclassé en raison de son état qui ne cesse de se dégrader de plus en plus. Cette zone humide figure parmi les sites classés Ramsar en raison de l’importance écologique qu’elle revêt pour la faune sauvage. Elle accueille chaque année de nombreuses espèces dont des flamants roses. Aujourd’hui, la sebkha qui est devenue un véritable dépotoir où s’accumulent anarchiquement divers déchets ménagers et ordures de tout genre, Le problème s’est posé tel un véritable casse-tête pour les habitants qui risquent d’être privés de leur plage cet été. Ces habitants, visiblement à bout de patience face à cette situation, n’ont d’ailleurs pas manqué de crier leur désarroi face à un état des lieux des plus déplorables, dû à une situation désastreuse en matière d’hygiène. Ces déchets ne passent pas inaperçus. Cette pollution pourrait contaminer par la suite l’ensemble des composantes de l’hydro-système existant.
Kamel BOUAOUINA