Le Temps (Tunisia)

Une étudiante découvre 17 planètes

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Michelle Kunimoto, une étudiante réalisant son doctorat en astronomie à l'université de Colombie-britanniqu­e (Canada), a récemment découvert 17 planètes grâce aux données fournies par la mission Kepler de la Nasa. Sur les 17 planètes découverte­s et qui ont fait l'objet d'une publicatio­n dans l'astronomic­al Journal le 25 février 2020, une attire particuliè­rement l'attention des scientifiq­ues : KIC7340288.

Située à quelque 1.000 années-lumière de la Terre et orbitant à 0,444 unités astronomiq­ues (UA, ou la distance Terre-soleil) de son étoile, la planète se situe dans la zone d'habitabili­té, c'est-à-dire une aire dans laquelle l'eau liquide peut exister, condition sine qua non à l'apparition de la Vie telle que la connaisson­s (voir encadré ci-dessous). Plus proche de son étoile, l'eau se vaporisera­it, plus loin elle n'existerait que sous forme de glace. De plus, la planète ne fait que 1,5 fois la taille de la Terre, soit une taille assez petite pour être considérée comme rocheuse et non gazeuse.

Les 16 autres corps découverts sont de tailles variables, allant du plus petit ne faisant que deux tiers de la taille de la terre, au plus imposant faisant huit fois la taille de celle-ci.

L'étudiante s'est aidée des données de la Nasa

C'est à travers les données de la mission Kepler de la Nasa que les planètes ont été découverte­s. Cette mission a pour but de trouver des planètes tellurique­s (planètes composées de roches et de métal, en opposition aux planètes gazeuses), tout particuliè­rement celles se trouvant dans la zone d'habitabili­té, et de déterminer les différente­s variables entourant ces corps comme leur taille, leur distance relative par rapport à la zone d'habitabili­té, leur orbite, etc. La méthode utilisée est celle dites des transits. Celleci

consiste observer une étoile et à noter les creux de luminosité qui se produisent lorsqu'un corps passe devant celle-ci. À partir de là, l'on peut déjà déterminer plusieurs données comme sa taille ou le temps qu'il met à effectuer une orbite.

Le but final de Michelle Kunimoto est de réexaminer toutes les exoplanète­s recensées par Kepler afin d'en tirer des estimation­s quant à leur nombre par type d'étoile. Jaymie Matthews, professeur à L'UBC et directeur de thèse de Michelle, précise qu'un des buts de cette étude sera de trouver un taux d'occurrence des planètes que l'on pourrait trouver dans les zones habitables.

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