Ennahdha s’évide…
Et à la fin, lorsque tous les « mastodontes » auront quitté le bateau, à l’exception d’un seul, qui tient toujours l’oseille, et ce qu’il y a avec, le parti Ennahdha, qui devra se survivre à lui-même, pourra toujours se rabattre, le cas échéant, histoire de donner l’illusion de durer, sur un « second » de pacotille, qui, lui, ne pourra pas faire illusion pour très longtemps. Car, et, nonobstant le fait que les chemins du Seigneur seraient impénétrables, Ghannouchi, pour l’heure, puisque c’est bien de lui qu’il s’agit, pour ne pas changer, refuse toujours de lâcher le « morceau ». De n’importe quelle façon. Quitte à désespérer ses troupes, et pas que ses troupes, de fil en aiguille, puisque ses lieutenants de première ligne, un à un, jettent l’éponge et se retirent. En attendant des jours meilleurs ? On croyait leur belle « cohésion », solide comme un roc. Il semble qu’il n’en n’est rien aujourd’hui. Et que le « mythe », s’il en est, vient de se briser, touché en plein coeur. Et s’il y a résistance, elle serait, factice, ou tout au moins factuelle. Pour preuve, le dernier coup de théâtre, à enregistrer à son « passif », avec le désistement d’un Abdelhamid Jlassi, de l’aile dure, qui refuse désormais de durer. Et qui, ne regrettant rien de son « glorieux » passé au sein du mouvement de la confrérie des frères, qui s’était « racheté » une conduite en se « réinventant » dans le sillage de la révolution de 2011 s’il en est, sans pour autant troquer, réellement, un habit contre un autre, tire sa révérence aujourd’hui, en osant, dans la foulée, se désavouer d’un Ghannouchi, qui refuserait de passer la main, quitte à se « compromettre » (sic !), avec des partis, avec lesquels il ne devrait justement pas, dans la logique de son parti éponyme, avoir partie liée. Il y a donc, plus que du « rififi » dans l’air, au sein même d’une Choura, qui n’a jamais été aussi divisée sur les décisions à prendre, et à adopter, que ces derniers mois, où, la nouvelle configuration, géopolitique régionale et internationale, n’aura pas pesé, pour peu, dans ces démissions en cascade, au sein d’un parti, en mal d’un nouveau « leadership ». Celui, actuel, commençant, sérieusement, à gêner aux entournures…
Samia HARRAR