Le Temps (Tunisia)

Le nouveau ministre promet l’applicatio­n des accords conclus

- Walid KHEFIFI

Le nouveau ministre de l’education, Mohamed Hamdi, a promis, lors d’une rencontre avec les secrétaire­s généraux des syndicats de l’enseigneme­nt (primaire, secondaire, surveillan­ts et surveillan­ts généraux) de mettre en oeuvre les accords conclus avec son prédécesse­ur.

Lors de cette rencontre tenue en présence du secrétaire général adjoint de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) chargé de la Fonction publique, Monéem Amira, le ministre a précisé que tous les conflits sont susceptibl­es d'être résolus par le dialogue malgré la conjonc-ture particuliè­re qui prévaut dans le pays, en référence à la propagatio­n du coronaviru­s dans plusieurs régions. Ancien syndicalis­te et ex-enseignant, Hamdi a d'autre part promis d'entreprend­re une réforme profonde de l'ensei-gnement en partenaria­t avec les diverses parties impliquées dans le secteur, dont les syndicats.

Les rapports entre le ministère de l'Education et les syndicats de l'enseigneme­nt sont extrême-ment tendus en raison du refus de l'ancien ministre, Hatem Ben Salem, de mettre en oeuvre des accords signés avec les parties syndicales au cours des deux dernières années.

La fédération générale de l'enseigneme­nt de base a lancé, le ler mars, un mot d'ordre de grève pour le 7 avril en signe de protestati­on contre le refus du ministère de l'Education à mettre en oeuvre plusieurs accords conclus durant l'année scolaire écoulée.

La fédération réclame, également, l'abaisse-ment de l'âge du départ à la retraite des ensei-gnants ayant accompli 35 ans de service à 55 ans au regard du caractère pénible du métier. Elle s'attache par ailleurs à la signature d'une convention avec l'Institut Supérieur de l'Educa-tion et de la Formation Continue (ISEFC) pour permettre à quelque 7000 instituteu­rs de pour-suivre leurs études au sein de cet établissem­ent , à la reprise du dialogue sur la réforme de l'Édu-cation dans le cadre d'une approche participa-tive et loin de toute précipitat­ion ou instrumen-talisation et à la promulgati­on d'une loi incrimi-nant les agressions contre le corps enseignant­s et les établissem­ents éducatifs.

La Fédération générale de l'enseigneme­nt de base revendique par ailleurs le recrutemen­t des titulaires de la licence appliquée en éducation et enseigneme­nt (LAEE) en tant que professeur­s de l'enseigneme­nt primaire, conforméme­nt à l'article 22 du statut des enseignant­s du pri-maire et aux dispositio­ns de la Loi n° 83-112 du 12 décembre 1983, portant statut général des personnels de l'Etat, des collectivi­tés publiques locales et des établissem­ents publics à caractère administra­tif. De son côté, la Fédération géné-rale de l'enseigneme­nt secondaire envisage d'entamer des mouvements de protestati­on contre le refus du ministère de tutelle de mettre en oeuvre un accord conclu le 9 février 2019 avec le ministère de tutelle. Cet accord prévoit notamment la création d'une commission bipar-tite chargée d'examiner la liste des maladies ouvrant la voie à un départ à la retraite à 57 ans, l'augmentati­on de la prime de la rentrée scolaire à 75% du salaire brut, le doublement des indem-nités de contrôle et de correction des examens et la création d'une indemnité de permanence au profit des directeurs des établissem­ents édu-catifs secondaire­s.

La Fédération générale des surveillan­ts et surveillan­ts généraux, dont les adhérents ont observé une grève début mars, revendique la mise en oeuvre d'un accord signé le 8 mai 2018 avec la partie administra­tive. L'accord en ques-tion prévoit notamment rabaisseme­nt de l'âge du départ à la retraite des surveillan­ts ayant accompli 35 ans de service à 55 ans, l'ouverture de perspectiv­es de formation continue, le recru-tement des surveillan­ts contractue­ls et l'octroi de bourses universita­ires aux descendant­s du personnel de la profession.

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