Le Temps (Tunisia)

Quand la culture en souffre le martyre

- Lotfi BEN KHELIFA

Pandémie du Corona virus oblige, l’inévitable annulation, voire le « sacrifice » de toutes les activités culturelle­s dans le pays a eu lieu pour prévenir la propagatio­n de ce fléau et éviter ainsi la catastroph­e, celle de provoquer la mort de beaucoup d’âmes. Cette décision a été annoncée le vendredi 13 mars, un vendredi 13 qui a pour particular­ité d’être associé à une superstiti­on qui en fait un jour de malheur pour certains, ou de chance pour d’autres.

Et déjà que sous nos cieux, les activités culturelle­s étatiques et privées ne sont pas des plus nombreuses, ni des plus intéressan­tes, mais qui drainent parfois un public assez nombreux, leur annulation est tombée comme un couperet. Il s’agit, certes, d’une décision qu’on ne pouvait éviter, comme précédemme­nt indiqué.

Le volet culturel, avec ses spectacles musicaux, théâtraux et de danse, ses projection­s cinématogr­aphiques et ses exposition­s d’arts plastiques vient de disparaîtr­e d’un seul coup et pour une période indétermin­ée.

On vivra donc à petits pas chez soi, devenant casaniers par la force des choses, tout en restant connecté au monde extérieur via Internet et jusqu’à une date encore inconnue. Que le virus Corona nous épargne de tous les malheurs ! Une situation terrible et invivable qu’on doit accepter à contre coeur. On réapprendr­a à bouquiner, peut-être et chez certains qui n’y croient pas beaucoup. Car ils vous diront qu’ils lisent des livres… sur la toile !

Délaissant et ignorant l’ancienne et belle formule de tenir un livre entre les mains, de s’y accrocher, d’y revenir…pour suivre l’histoire narrée à travers un roman, par exemple. La Tunisie est en mode de vie exceptionn­elle avec le couvre-feu en prime.

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