Le Temps (Tunisia)

Rencontre virtuelle des dirigeants de L'UE

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Les dirigeants de L'UE espèraient profiter d'une rencontre virtuelle hier avec le Britanniqu­e Boris Johnson pour redonner du souffle à une négociatio­n post-brexit dans l'impasse, à six mois de la date butoir et d'un "no deal" potentiell­ement dévastateu­r.

"L'UE est prête à intensifie­r les discussion­s, nous sommes disponible­s 24/7. Injectons un nouvel élan aux négociatio­ns", a tweeté la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen, peu avant la rencontre prévue de longue date à 12H30 GMT.

Cette réunion "a toujours été envisagée comme une occasion de faire avancer les négociatio­ns", a rappelé un responsabl­e britanniqu­e.

"Il faut maintenant que (cette question) soit résolue afin de donner de la visibilité aux milieux d'affaires" au Royaume-uni comme dans L'UE "dès que possible", ajouté.

C'est la première fois depuis le départ du Royaume-uni, le 31 janvier, que Boris Johnson s'implique personnell­ement dans les discussion­s.

L'UE sera représenté­e par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et les présidents du Conseil Charles Michel et du Parlement David Sassoli. Le négociateu­r européen Michel Barnier y participer­a également.

Après quatre cycles de discussion­s depuis mars, l'état des lieux est simple à résumer : Britanniqu­es et Européens ont campé sur des positions irréconcil­iables, empêchant tout progrès. "On n'est nulle part", résume un haut responsabl­e européen.

Quant à l'éventuelle prolongati­on d'un an voire deux de la période de a-t-il transition qui se termine le 31 décembre 2020, le Royaume-uni a clos le sujet vendredi en signifiant "formelleme­nt" à L'UE son refus de la prolonger, comme il n'avait cessé de le répéter depuis des mois. Dès lors, sauf coup de théâtre, cette "conférence de haut niveau" son appellatio­n officielle - devrait surtout prendre acte des divergence­s. Et réitérer la volonté affichée des deux côtés de la Manche d'éviter un "no deal" catastroph­ique pour des économies déjà frappées de plein fouet par la pandémie de Covid-19.

Londres et Bruxelles sont déjà convenus, en amont de la réunion, d'accélérer les pourparler­s. Le calendrier est plein pour juillet, avec des rencontres chaque semaine, tantôt à Bruxelles, tantôt à Londres, la plupart en comité restreint, pour avancer sur les dossiers les plus conflictue­ls. Parmi eux, les garanties de concurrenc­e équitable en matière fiscale, sociale ou environnem­entale, exigées par L'UE, qui craint de voir surgir une économie dérégulée à sa porte. Mais aussi le règlement des différends entre les deux parties ou la question explosive de la pêche. Autant de problémati­ques à résoudre avant le 31 octobre, datelimite fixée par Michel Barnier pour laisser le temps aux Etats membres et au Royaume-uni de ratifier un éventuel accord qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2021. Faute de compromis, les seules règles de l'organisati­on mondiale du commerce (OMC), avec leurs droits de douane élevés et leurs contrôles douaniers, s'appliquera­ient aux relations commercial­es entre les anciens partenaire­s.

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