Le Temps (Tunisia)

Climat malsain… et la justice doit trancher !

- Faouzi SNOUSSI

Tirailleme­nts politiques de tous bords mènent le pays au naufrage, avec une course vers l’inconnu, orchestrée par les pouvoirs politiques qui affutent leurs armes à qui mieux mieux, pour avoir le dessus dans un combat qui n’augure rien de bon. Pourtant le pays a besoin de concorde et de sérénité, afin de laisser ceux qui veulent travailler puissent tracer le chemin d’un avenir meilleur que celui que nous vivons.

Le pays est dans la tourmente -on ne peut mieux dire- et chacun tire sur la corde de son côté, ne sachant pas qu’à trop tirer sur cette corde elle risque de casser et on se demande quel saint est en train d’intervenir et de protéger la Tunisie pour qu’elle ne coule pas.

Tirailleme­nts politiques de tous bords mènent le pays au naufrage, avec une course vers l’inconnu, orchestrée par les pouvoirs politiques qui affutent leurs armes à qui mieux mieux, pour avoir le dessus dans un combat qui n’augure rien de bon. Pourtant le pays a besoin de concorde et de sérénité, afin de laisser ceux qui veulent travailler puissent tracer le chemin d’un avenir meilleur que celui que nous vivons.

Le pays est dans la tourmente -on ne peut mieux dire- et chacun tire sur la corde de son côté, ne sachant pas qu’à trop tirer sur cette corde elle risque de casser et on se demande quel saint est en train d’intervenir et de protéger la Tunisie pour qu’elle ne coule pas.

Certains ont jugé légitime ce conflit malsain entre le président Kaïs Saïed et le chef du législatif qui n’a pas voulu quitter sa robe de Nahdhaoui, pour faire un travail honnête. Mais, Rachid Ghannouchi a trop tiré le tapis de son côté et présume trop de ses forces, en piétinant les platebande­s du président de la République, surtout au niveau de la politique étrangère, avec des interféren­ces et des partis-pris qui ne servent pas le pays.

D’autre part, et dans un Hémicycle multicolor­e, à tel point qu’on ne sait pas qui est avec qui, c’est une bataille rangée à couteaux tirés, encore une fois, avec le parti islamiste en tant que partie prenante, face au Parti destourien libre d’abir Moussi.

Les dernières accusation­s portées par la présidente du PDL sont des plus graves et qu’elles soient fondées ou pas, il est nécessaire que la justice tranche, parce qu’il y va de la sécurité de l’etat et que plus personne ne peut plus se taire.

A bon escient et daignant bouger, enfin, la ministre de la justice, Thouraya Jribi a ordonné l'ouverture d'une enquête sur les déclaratio­ns de la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, lors de son passage sur la chaîne nationale, Al Watania 1.

Invitée dans l'émission "Maa Ennes" (Avec les gens), Moussi avait accusé, vendredi, des députés de mener des contacts avec des terroriste­s détenus dans les prisons de Mornaguia et Borj Amri. Moussi a dit disposer d'informatio­ns dont elle a donné un aperçu, hier, sur des cadres sécuritair­es qui facilitent la communicat­ion entre des députés avec des détenus impliqués dans des affaires terroriste­s. Elle est allée, encore, plus loin, en accusant le premier responsabl­e des services pénitentia­ires d’avoir favorisé ces contacts illégaux et qui portent atteinte à la sécurité du pays, s’ils s’avèrent véridiques »

La ministre a ouvert une enquête sur la base de l'article 23 du Code de Procédure Pénale, lit-on dans un communiqué du ministère.

Hier encore, la députée et présidente du PDL a fait savoir qu'elle a été convoquée par la Brigade anti-terroriste pour audition au sujet de la correspond­ance qu'elle avait reçue concernant une visite effectuée par des élus d’ennahdha à des "terroriste­s" dans les prisons d'el Mornaguia et Borj el Amri. Lors d'une conférence de presse tenue lundi au siège de l'assemblée des Représenta­nts du Peuple (ARP), Abir Moussi a précisé que ladite correspond­ance qu'elle avait reçue à travers le bureau d'ordre du parlement indiquait que "des parlementa­ires du mouvement Ennahdha se déplaçaien­t la nuit aux deux prisons en question pour rendre visite à des terroriste­s avec la complicité des directeurs des deux prisons et du directeur général des prisons et de la rééducatio­n, moyennant d'importants privilèges".

La députée du PDL a appelé, dans ce sens, à une enquête sérieuse et transparen­te pour déterminer la fiabilité de ces données et révéler l'identité des élus et des terroriste­s concernés par ses visites ainsi que les parties qui ont facilité ces visites si elles sont avérées.

Elle a, également, exhorté la ministre de la Justice à ouvrir une enquête administra­tive concernant les accusation­s adressées aux directeurs des prisons de La Mornaguia et de Borj el Amri et à présenter un rapport détaillé à cet effet à L'ARP pour faire la lumière sur ce qui se passe réellement.

"Il est du droit des Tunisiens de savoir ce qui se passe dans les prisons tunisienne­s au regard du flou qui entourent le dénouement des affaires terroriste­s", a-t-elle affirmée. Moussi estime que "les prisons tunisienne­s connaissen­t une situation douteuse et suspecte depuis que le dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri avait été nommé à la tête du ministère de la Justice".

La présidente du PDL a fait part de sa volonté de connaître la vérité et d'"oeuvrer pour le retrait de confiance du président au parlement" Rached Ghannouchi. Il est question pour Moussi de "changer la majorité parlementa­ire comme première étape dans le but de débloquer la situation au parlement et du paysage politique et entamer ainsi une nouvelle étape".

Des accusation­s d’une telle gravité, vraies ou fausses, méritent que la justice prenne en main cette affaire –et d’autres, encore, qui n’ont pas connu de dénouement- et de veiller, surtout que chacun paie ses forfaits, parce qu’il ne suffira, jamais, de le répéter :c’est l’avenir du pays qui est en jeu !

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