Le Temps (Tunisia)

BNA : Le résultat net part du groupe devrait quasiment stagner à la fin de l'exercice 2020 à 228 MDT

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Première banque du secteur public, la BNA a affiché en 2019 des réalisatio­ns conformes aux promesses de son dernier appel au marché. Le vaste plan de transforma­tion lancé en 2015 va bon train et continue à porter ses fruits au niveau des indicateur­s de la banque publique: une dynamique commercial­e qui ne s’en dément pas et des niveaux de rentabilit­é soutenus, malgré l’accalmie au niveau du programme de cession d’actifs et la charge comptable exceptionn­elle relative à la régularisa­tion des dotations de l’etat en 2019. La solide croissance bénéficiai­re et la recapitali­sation réussie l’année dernière ont significat­ivement renforcé l’assise financière de la banque. La BNA jouit aujourd'hui de niveaux de solvabilit­é presque inégalés sur le marché, qui équivalent quasiment au double des minima réglementa­ires. La BNA a puisé sa croissance essentiell­ement dans la marge d’intérêt (+22% à 406MDT) et dans les commission­s (+15% à 123MDT). Le ralentisse­ment des autres revenus (+9% à 125MDT) comparativ­ement à l’année 2018 (+16% en 2018) explique notamment le relâchemen­t de la croissance du PNB observé en 2019 (+25% en 2018).

Interpellé sur les impacts de la crise du COVID19 et de la migration vers les normes IFRS à partir de l’exercice 2021 sur les performanc­es de la banque, l’équipe de direction s’est montrée confiante. Elle estime que les niveaux de solvabilit­é et de fonds propres actuelleme­nt atteints par la BNA (des fonds propres consolidés de 1,6 milliards de dinars fin 2019) lui permettron­t de faire face à ces deux défis et d’en absorber les surcoûts. Coté chiffres, la BNA devrait enregistre­r en 2020 un important ralentisse­ment de la croissance du PNB avec une progressio­n du PNB de 4% à 683MDT. Le résultat net part du groupe devrait quasiment stagner à 228MDT. En 2021: une progressio­n du PNB de 4% à 711MDT. Le résultat net part du groupe devrait être pénalisé par la hausse du coût du risque (+30% par rapport à 2019 à 170MDT) et par l’augmentati­on des charges opératoire­s. Il devrait régresser, selon nos estimation­s, de 14% à 195MDT. Sur le plan stratégiqu­e, le management compte poursuivre son plan de restructur­ation impliquant des efforts d’investisse­ment conséquent­s dans les moyens matériels et humains. Les investisse­ments concernero­nt essentiell­ement l’extension du réseau (5 ouvertures par an), le relooking des anciennes agences (une enveloppe de 74MDT) et la mise en place d’un niveau ERP Global Banking sur une période de cinq ans (pour un coût global de 52MDT).

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