Nouvelle vague?
Nous l’accueillerons avec joie, jubilation, et extrême béatitude ! Mais à une seule condition : qu’elle soit associée à toutes les formes d’art en Tunisie. Et qu’elle soit très porteuse. En cinéma, en théâtre, en peinture, en musique, et tout ce qui peut faire transcendance. Car nous avons besoin de rêver. Rêver est nécessaire pour créer ; inventer un monde nouveau. Une multiplicité de mondes. Comme une maison, avec beaucoup de fenêtres, et ces fenêtres s’ouvrent chacune, sur un paysage différent, et sur d’autres voix, et voies, de transcendance. Jusqu’à l’infini. Ce n’est ainsi que la vie vaudra la peine d’être vécue. Parce que ce sont les arts et la culture, qui la font toujours très belle.
Nous ne voulons pas entendre parler d’une « nouvelle vague », s’il faut nous servir la soupe insipide et indigeste, du Covid-19. Pourquoi faudrait-il, encore une fois, que la marche du pays soit lestée de plomb ? Il faut des ailes pour s’élever dans les airs. Et si le fardeau se fait lourd, la marche en sera entravée. Prenons les précautions qu’il faut, ne baissons pas la garde, mais n’hypothéquons pas l’espoir, qui est déjà, largement compromis, sous nos si douces latitudes. Et entamons une nouvelle phase. Non pas, en « surfant » sur toutes les vagues, qui pourraient donner l’air, de vouloir nous porter, mais celles qui nous permettront d’aller, réellement de l’avant, en refusant de nous spolier de nos rêves en chemin. La peur n’est pas très bonne conseillère, si elle paralyse. Et empêche d’aller de l’avant. Nourrissons-nous de la culture et des arts comme meilleurs antidotes à l’ennui et à la peur. Et le pays deviendra une citadelle imprenable. Contre tout ce qui serait de nature à en désorienter le cours.