Le Temps (Tunisia)

Il y a danger en la demeure…

- Par Samia HARRAR

C’est aujourd’hui que tout se joue. Plus que jamais. Et qu’il convient de resserrer le « maillage ». Afin d’éviter qu’il y ait, des « trous d’air », lorsque le paysage politique, plus que plombé, a déjà pris, de surcroît, des allures de « gruyère ». Le pire : c’est qu’il est sérieuseme­nt entamé.

Il ne s’agit pas, ou pas seulement, d’un ennemi qui viendrait de l’extérieur. Il s’agit d’un « chancre » qui mine la Tunisie depuis dix ans. Et qui est en pleine purulence. S’il pouvait s’étouffer avec son « pus », ce serait très commode. Pour l’heure, sûr d’avoir bien mis sous emprise, en les gangrenant, certains rouages, forcément pas bien « huilés » de l’etat, puisqu’ils ont permis à la « chienlit » d’essaimer, au détriment de cet Etat, dans le but, bien affirmé de le vider de sa substance, pour s’en emparer, comme d’une proie, devenue facile depuis l’avènement d’un certain « printemps arabe », qui a emporté dans son sillage, comme cela était attendu, toutes velléités d’espoir chez les peuples, le parti de la confrérie des Frères et associés, se permet le luxe, en plein conseil de la Choura, de rabattre ses « cartes ». En défiant, explicitem­ent, le président de la République Kais Saied, sur le « dossier » Libyen, en soutenant, cette fois-ci, ouvertemen­t, El-sarraj, au détriment de la tradition diplomatiq­ue de la Tunisie, qui prône la neutralité. Et penche pour un règlement Libyo-libyen, du conflit.

Un p’tit air de Boudiaf. Il faudrait faire attention…

Pendant ce temps, du côté de Hammamet. Où les membres de la « Choura » adorent se réunir, le sort du chef du gouverneme­nt est vite tranché. En ayant l’air, pour ne pas changer, de ne pas y toucher. Soumis à « l’essoreuse » Ennahdha, qui « mine », merveilleu­sement, tous les terrains où elle passe, il devra servir de « tampon ». En attendant des jours meilleurs. Elyes Fakhfakh se laissera-t-il faire ? Et est-ce qu’il avalera l’hameçon ? Il pourra, cependant, même si les choses semblent aller dans un sens aux antipodes, compter sur la toute puissante centrale syndicale, s’il veut, réellement, sauver le pays. Car, à côté de tout ce qui est en train de se « tramer » en Libye, avec la bénédictio­n de la confrérie des « saints », affidés du « sultan » Erdogan et à leur tête, Rached Ghannouchi, même s’il ne sera pas reconduit, vu que c’est toujours lui qui tient « l’oseille », ce qui se passe intramuros, n’est pas minime…

Se joue, le destin du pays.

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