La bataille anticorruption ne fait que commencer
Stoïcisme à Carthage face aux provocations
Deux déclarations viennent d’émailler l’actualité de la semaine sur la question du mois : La suspicion de conflit d’intérêts qui pèse sur le Chef du gouvernement Elyès Fakhfakh. Dans une déclaration à la radio Mosaïque FM, Mohamed Abbou, ministre d’etat chargé, entre autres, de la lutte contre la corruption, affirme avoir proposé au Chef du gouvernement de poursuivre en justice certains animateurs de pages sur les réseaux sociaux, qui agissent moyennant finances douteuses, et blanchiment d’argent, sur l’opinion publique. En ce sens que ces animateurs sont soudoyés par les milieux du crime et autres groupes politiques corrompus. Ce que Fakhfakh s’est empressé de refuser d’un revers de main.
Deux déclarations viennent d’émailler l’actualité de la semaine sur la question du mois : La suspicion de conflit d’intérêts qui pèse sur le Chef du gouvernement Elyès Fakhfakh. Dans une déclaration à la radio Mosaïque FM, Mohamed Abbou, ministre d’etat chargé, entre autres, de la lutte contre la corruption, affirme avoir proposé au Chef du gouvernement de poursuivre en justice certains animateurs de pages sur les réseaux sociaux, qui agissent moyennant finances douteuses, et blanchiment d’argent, sur l’opinion publique. En ce sens que ces animateurs sont soudoyés par les milieux du crime et autres groupes politiques corrompus. Ce que Fakhfakh s’est empressé de refuser d’un revers de main.
contexte forme qui ce Ennahdha, Les sur agitent d’allègement déclarations fond de présent, la d’élargir le scène, de gouvernement volonté qu’une du en ou le y ministre gouvernement. de substituant « tonalité dédramatisation classique depuis ne défensive, peuvent quelques Qalb » Une du Tounes parti des forme avoir, semaines, en suspicions islamiste tant au dans de mouvement nettoyage que et le Chawki l’assemblée Or quelques Echaâb. Tabib, des jours Représentants avait auparavant, déclaré le du tout patron Peuple autre de (ARP). L’INLUCC, chose Des à déclarations une dimension ayant plus donné étendue. au dossier L’ancien des bâtonnier conflits d’intérêts a dit en effet qu’elyès Fakhfakh participe à cinq entreprises et non trois comme annoncé précédemment. De plus, il gérait directement certaines de ces entreprises. Tabib a proposé un choix cornélien aux députés : La séance de travail devrait être à huis-clos s’ils désirent entendre les détails de cette affaire, dont la plupart restent, à ce stade sous le sceau de la confidentialité. Ou bien une séance publique où l’on n’aura qu’une reprise de certains éléments qui circulent déjà dans certains médias. L’auditoire a opté pour la séance publique. Omerta, dites-vous ? Le recel est à tous les niveaux !
Des antalgiques sans effet
Dans ces deux déclarations, nous avons la preuve irréfutable sur la gestion du dossier en deux étapes, par la manipulation tous azimuts des données. Reste que les propos du président de L’INLUCC ne peuvent être assimilés à des fake-news qui trainent nuit et jour sur les réseaux sociaux, que le ministre Abbou récuse. Le lieu où Chawki Tabib a « balancé » ces déclarations ne peut souffrir aucune informalité supposée en pareilles situations. Le président de L’INLUCC a parlé au sein de L’ARP.
Dans les médias nationaux, publics et privés, les spéculations vont bon train. Chacune est justifiée par la quantité de données « disponible », ce qui n’aide en rien à y voir clair. De toute façon, Fakhfakh ne peut pas démissionner de son propre chef, car il est lié par un contrat moral avec le Président de la République, l’autorité qui l’avait désigné. Sa démission de cette manière sera ressentie à une large échelle comme étant un désaveu de Kaïs Saïed, une aubaine qu’aucune force politique tunisienne ou régionale n’est prête à concéder au tumultueux Rached Ghannouchi et sa constellation disséminée dans les différents rouages de l’etat. Les propos tenus par ce dernier à la réunion de la Choura de son parti à Hammamet ne peuvent encourager aucune spéculation dans ce sens. Dire du Président de la République qu’il est mal informé sur le dossier libyen relève d’une puérilité tardive, pas très loin de la sénilité. L’enjeu serait-il ailleurs ? Kaïs Saïed est-il si seul qu’il apparait ?
Un nouvel horizon à saisir
Rien que le contraste entre les bruits et agitations d’ennahdha et de ses tentacules à L’ARP, au gouvernement, et dans les milieux du pouvoir judiciaire d’une part, et ce silence « bien organisé » émanant de la Présidence de la République, d’autre part, autant d’indices interrogeant le vrai programme du Chef de l’etat. Un programme qui bénéficie, sur ses grandes lignes, non seulement de l’adhésion de l’électorat de Saïed, mais aussi d’autres milieux économiques et politiques bien actifs en Tunisie, au sein même de L’ARP. En plus de l’appui que le Président est en train de collecter au rythme de ses contacts régionaux et internationaux. Cette configuration qui semble cuire à feu doux viendra bientôt à maturation. Le départ d’elyès Fakhfakh entrainera systématiquement la dissolution de l’actuelle ARP, et l’engagement d’une nouvelle échéance législative, avec de nouvelles règles. Le « password » de cette nouvelle ère sera : L’instauration de la Cour Constitutionnelle, et l’amendement en profondeur de la loi électorale de façon à réduire le rôle de l’argent sale dans les campagnes. Une solution, en vérité, pas exclusivement tunisienne, car assistée par certains grands partenaires économiques de la Tunisie.
C’est dire que les termes en vigueur du jeu politique depuis 2011 sont en passe de tomber en désuétude. Place donc à une nouvelle imagination, susceptible de soustraire le pays à cet enchainement de déboires, voire de scandales dans les sphères les plus hautes du pouvoir.
C’est à ce titre que le nom du (ou de la) prochain(e) chef du gouvernement intrigue déjà cette classe politique dont le capital d’hypocrisie et d’indigence arrogante est en train de rendre l’âme.
A ce titre, les dossiers qui seront ouverts incessamment dépasseront en importance, voire en gravité et en acuité les conflits d’intérêts mettant en jeu les quarante milliards de nos marchés « publics » avec les entreprises où Fakhfakh a pris des actions.
Une première cependant : La Tunisie, face à la corruption et aux pratiques monopolistiques et mafieuses, est désormais assurée de l’appui de ses grands partenaires. Les milieux incriminés par Abbou auront ainsi disparu par eux-mêmes. Leur travail ne correspondant plus aux besoins des nouveaux moments que le pays s’apprête à vivre.