Le Temps (Tunisia)

Le déficit budgétaire frôle les 2800 MD à fin avril 2020

- Le Tempsyosr GUERFEL AKKARI

La crise sanitaire n’a cessé de peser lourdement sur les finances publiques. La baisse d’activité économique et commercial­e et la récession économique autant de menaces qui guette l’économie nationale ont un impact direct sur les ressources budgétaire­s dont notamment les recettes fiscales. Selon l’état d’exécution du budget de l’etat au terme des quatre premiers mois de l’année, le solde budgétaire s’est nettement détérioré enregistra­nt un déficit alarmant de 2719.8 MD à fin avril 2020 contre 1400.6 MD en mois de mars dernier, soit un écart de 1319.2 MD en un seul mois et un déficit de 1445,6 MD une année auparavant. Le bilan sera beaucoup plus lourd au cours du premier semestre et d’ici la fin de l’année 2020.

La crise sanitaire n’a cessé de peser lourdement sur les finances publiques. La baisse d’activité économique et commercial­e et la récession économique autant de menaces qui guette l’économie nationale ont un impact direct sur les ressources budgétaire­s dont notamment les recettes fiscales. Selon l’état d’exécution du budget de l’etat au terme des quatre premiers mois de l’année, le solde budgétaire s’est nettement détérioré enregistra­nt un déficit alarmant de 2719.8 MD à fin avril 2020 contre 1400.6 MD en mois de mars dernier, soit un écart de 1319.2 MD en un seul mois et un déficit de 1445,6 MD une année auparavant. Le bilan sera beaucoup plus lourd au cours du premier

semestre et d’ici la fin de l’année 2020.

Le Chef du gouverneme­nt s’est montré audacieux pour affirmer et se rabattre que l’etat ne va compter sur les ressources d’emprunt extérieur pour clôturer le budget fatidique de l’exercice actuel, une gageure fort délicate à relever. Pour lui de s’adosser sur le taux d’endettemen­t extérieur ne dépassera pas le seuil de

60% du PIB quelles que soient les conjonctur­es.

Or certains experts contredise­nt les propos d’elyes Fakhfakh en affirmant que le taux d’endettemen­t extérieur se situe d’ores et déjà à

71% et qu’il atteindra selon les prévisions 75% du PIB en 2020.

L’agence de notation Moody’s a déjà met en garde récemment contre l’envolée du niveau d’endettemen­t en

Tunisie qui devra se rapprocher des

80% d’ici 2023 exacerbé par la pandémie du Covid 19.

Du fait et par les temps qui courent, la Tunisie ne peut plus se permettre de sortir sur le marché extérieur pour boucler son budget.

Le gouverneme­nt n’a pas de solution et n’a pas vraiment d’autre choix que de s’adosser sur le marché local et reposer sur l’endettemen­t public, lequel dépasserai­t les 2,4 milliards dinars cette année. Face aux disettes des ressources propres et la frénésie des dépenses, l’équation devient de plus en plus insoluble.

Baisse de 12,6% des recettes fiscales Toujours selon l’état d’exécution du budget, les recettes fiscales sont en baisse de 12,6% au terme des quatre premiers mois 2020 à 8 286,1 MD contre 9 476,6 MD une année auparavant. Les impôts sur le revenu des personnes physiques a augmenté de 3,5% contre une baisse de 41,7% des impôts sur les sociétés creusant ainsi l’écart en matière de pression fiscale entre les contribuab­les réelles et les contribuab­les finales. Les impôts indirects ont également enregistré un repli de 13,2%.

Fléchissem­ent de 51% des dépenses de développem­ent

Une hausse des dépenses a été toutefois enregistré­e au cours de la même période de référence atteignant 14 928,1 MD contre 10 757,9 MD en avril 2019 dont 8 592,0 MD de dépenses de gestion. Par contre un fléchissem­ent de 51% a été enregistré dans les dépenses de développem­ent.

La nette baisse des ressources fiscales fait que l’etat s’orient’ vers les ressources d’emprunt notamment intérieur qui s’est soldé par un montant de 2 279,9 MD à fin avril contre 922,0 MD de ressources extérieure­s. Les artères se rétrécisse­nt telle une peau de chagrin et le gouverneme­nt Fakhfakh, sur le qui-vive aura toutes les peines du monde à colmater les brèches.

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