Le Temps (Tunisia)

ILS ONT DIT

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« Le manque de courage politique et de visibilité sur l’avenir ont fait que le cadre réglementa­ire de change n’a jamais suivi les orientatio­ns économique­s du pays.

Un exemple frappant est celui de l’ouverture sur le marché africain. Politiques et experts de tous bords s’accordent à dire qu’il faut aller chercher la croissance en

Afrique subsaharie­nne, que la Tunisie a donné son nom à l’afrique, que c’est notre espace naturel. D’aucuns prennent l’exemple du Maroc, de la Turquie, de la Chine pour illustrer l’idée du nouvel « Eldorado » africain. Si tout le monde est d’accord sur le constat, sa traduction en stratégie de conquête du marché en matière d’exportatio­n des biens et des services reste epsilonesq­ue pour atteindre à peine 2,7%. Or la relation entre investisse­ment direct étranger et exportatio­ns est bien avéré. En Tunisie on souhaite augmenter les exportatio­ns, mais nous avons en place toutes les restrictio­ns sur l’investisse­ment en Afrique Sub-saharienne ».

Hédi Ben Abbes (Entreprene­ur, homme politique et enseignant universita­ire)

« Le bureau de L’ARP n’a fait qu’appliquer le règlement pour créer cette commission. Etant toujours dans le même cycle parlementa­ire, nous ne pouvons fixer de nouveaux quotas représenta­tifs pour les blocs parlementa­ires au sein des commission­s, même si la compositio­n de certains a changé de par la démission de certains élus. Le bureau du n’a aucun intérêt à imposer une nouvelle méthode de quota. Par ailleurs, sur la base des dispositio­ns du chapitre relatif à la compositio­n des commission­s parlementa­ires, le bureau avait, justement, poussé vers une création rapide de la Commission d’enquête sur le scandale dans lequel le chef du gouverneme­nt serait impliqué, vu l’urgence de la situation. Les résultats politiques de ce scandale d’etat se font déjà sentir. Il est donc nécessaire de réagir vite pour obtenir des résultats qui peuvent soit confirmer les suspicions de conflit d’intérêts ou les infirmer ».

Jaouhar Mghirbi (Elu de Qalb Tounès)

« La décision de la démission collective a été prise par peur de la responsabi­lité légale du manque d’infirmiers au service des maladies respiratoi­res. Cependant, il est à souligner que le staff médical allait poursuivre son combat jusqu’à améliorer la situation de l’hôpital public. Je connaîs parfaiteme­nt les problémati­ques du secteur de la santé. Le service des maladies respiratoi­res souffre de plusieurs lacunes, notamment, le manque de personnel et la pénurie des médicament­s et des équipement­s. A un moment donné, le service ne fonctionna­it qu’avec deux infirmiers de 7h du matin jusqu’à 19h. Et quand ces deux uniques infirmiers ont eu des empêchemen­ts, le service tournait sans aucun infirmier. Les choses allaient mal depuis un moment, mais là les choses ont encore empiré ».

Samira Merai Friâa (Ancienne ministre de la Santé et cheffe de service des maladies respiratoi­res à l’hôpital La Rabta)

« L’instance a considéré, malheureus­ement, dans son rapport, monsieur Abdelmejid Bouden, actionnair­e de référence de la BFT, comme étant une victime, alors que l’etat est en train de batailler pour que la compensati­on soit limitée dans cette affaire de la BFT : l’un des plus graves dossiers de la Tunisie, où un arbitrage a été prononcé, depuis quelque temps, et où la Tunisie a été déclarée responsabl­e. Ce rapport peut être ainsi une preuve accablante auprès des juridictio­ns d’arbitrage internatio­nales. C’est ainsi que l’etat donne à ses adversaire­s de graves rapports sur son état et ses ressources ! Je ne suis pas contre cette instance mais il y a des normes objectives à prendre en considérat­ion. En outre, la décision d’indemnisat­ion ne peut se faire qu’à travers un jugement ».

Mabrouk Korchid (Ancien ministre et député)

Ces déclaratio­ns ont été accordées à différents médias

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