Le Temps (Tunisia)

Tarak Bouchamaou­i fait avorter un projet marocain sur l’élection du nouveau président

- Ameur KERKENNI

Si le bureau exécutif de la CAF s’est décidé à organiser le 12 mars 2021 une assemblée générale élective devant désigner le président de l’instance africaine du football l’élection devant succéder au Malgache Ahmed Ahmed dont le mandat arrivera à terme au début de la prochaine année, c’est grâce au Tunisien Tarak Bouchamaou­i. Ce dernier s’est en effet débattu comme un lion lors de la dernière réunion de la CAF qui s’est tenue mardi dernier au Caire où plusieurs questions importante­s étaient à l’ordre du jour ayant particuliè­rement trait aux différente­s compétitio­ns organisées sous son égides et qui sont en arrêt depuis la mi mars dernier à cause de la propagatio­n de la pandémie du coronaviru­s et à la tenue de la prochaine assemblée élective devant élire un nouveau président de la CAF. Selon en effet des sources égyptienne­s bien informées et proches de la CAF dont le siège se trouve au Caire, la partie marocaine avec pour chef de file Faouzi Lakjaa, le patron de la Fédération Royale Marocaine de Football et actuel vic-président de la CAF voulait reporter les élections de la CAF prévue vers la fin du premier trimestre de l’année 2021 à une date ultérieure. Les Marocains cherchaien­t ainsi à assurer le maintien pour une période supplément­aire indétermin­ée de Ahmed Ahmed à la tête de la CAF. Ce dernier, même s’il n’a pas ouvertemen­t soutenu la propositio­n du camp marocain ne l’a pas non plus rejetée

Débats houleux entre Bouchamoui et la partie marocaine

Finalement, la propositio­n du report des élections présentée et défendue par les différents responsabl­es marocains au sein des commission­s de la CA et dont le but inavoué consistait à barrer, jusqu’à nouvel ordre, la voie à l’accession d’un successeur de Ahmed Ahmed, considéré par la quasi totalité des observateu­rs comme étant un personnali­té très proche du clan marocain n’a pas été adopté. Tarak Bouchmoui s'est faroucheme­nt opposé à ce projet et a réussi a avoir le dernier mot à, l'issue d’un débat tendu avec les Marocains.

Les appréhensi­ons des Marocains de voir partir Ahamd Ahmad

Le président en exercice de la CAF qui n’a pas encore indiqué s’il allait briguer ou non un nouveau mandat se voit aujourd’hui fragilisé à cause des problèmes à répétition qui ont entaché son bail. Parmi ces problèmes on pourrait, notamment, citer une gestion controvers­ée des finances de la CAF et la calamiteus­e finale de la dernière édition de la Ligue des Champions entre l’espérance de Tunis et le Wydad Casablanca qui, traîne encore depuis une une année devant le Tribunal de l’arbitrage du Sport. Problèmes, qui ont amené le président de la FIFA, Gianni Infantino, à désigner la Sénégalais­e, Fatma Samoura, déléguée générale auprès de la confédérat­ion pour une période de six mois. Période au cours de laquelle elle devait mener un audit et mettre de l’ordre dans les affaires de l’instance dirigeante du football africain. Pour toutes ces raisons, même si le Malgache se porterait candidat pour un deuxième mandat les chances de sa réélection sont jugées minimes face à de potentiels rivaux aux dents bien longues, parmi lesquels on citera l’egyptien Hani Abou Rida, le candidat tunisien qui serait soit Tarak Bouchamaou­i soit Wadï Al Jary, le Sénagalais Augustin Sanghor et le Congolais Constant Omari. La prochaine assemblée élective de la CAF a été fixée pour le 12 mars prochain en Mauritanie.

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