Le Temps (Tunisia)

«J’ai été condamné pour des chèques payés !»

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Abdessalem Saïdani, président du CAB était ce jeudi dernier l’invité de Forum sport. Intervenan­t de Bordeaux en France, Saïdani a assuré qu’il a quitté la Tunisie d’une façon légale.

«Je suis résidant en France depuis plus de 15 ans et j’ai quitté la Tunisie dans un vol de rapatrieme­nt programmé. Dans le vrai sens du terme, oui j’ai pris la fuite car je ne veux plus voir ma mère une nouvelle fois m’attendre devant la prison. Par contre, je n’ai pas fui mes responsabi­lités et je vais tout faire pour honorer mes engagement­s. Ce que je déplore par contre c’est le fait d’être condamné pour des chèques déjà réglés».

Le président du CAB a assuré qu’il a songé à rentrer définitive­ment en Tunisie depuis le 17 janvier 2010. «J’ai accepté les injustices et les redresseme­nts fiscaux pourtant j’ai transféré des fonds légalement via la Banque centrale de Tunisie. Les aventures avec la justice ont commencé avec mon arrivée à la tête du CAB. Depuis la première année, j’ai assumé les dettes du club qui dépassaien­t les 9 millions de dinars… Le montant global des chèques impayés est d’environ 1 million de dinars. Déjà 400 mille dinars ont été réglés. J’ai conclu un accord pour obtenir un crédit en France d’un montant de 400 mille euros et un autre accord de crédit d’une banque en Tunisie et qui couvre plus que les sommes réclamées. Au cours de la semaine prochaine, l’argent du crédit français sera versé dans mes comptes».

Mon premier départ en France était le 24 juin 2002 et le hasard a fait que je retourne en France une autre fois le 24 juin 2020. En attendant, un délai de 15 jours sera accordé à la STIR pour réclamer les subvention­s promises au club avant de manifester.

Abdessalem Saïdani a assuré qu’environ 80% de ses chèques ont été payés mais les preuves semblent insuffisan­tes pour la justice.

«La loi actuelle ne permet pas de faire avancer choses», a-t-il estimé. les

Relations avec Wadii Jari

Abdessalem Saïdani a assuré qu’il a eu des différends avec le président de la FTF Wadii Jari et que des anciens responsabl­es ont essayé de jeter de l’huile sur le feu entre eux. «Par contre, Jari a eu un comporteme­nt exceptionn­el et il a réussi à nouer avec moi une très bonne relation. Le fait qu’il intervienn­e pour aider le CAB montre bien ses qualités de responsabl­e qui sait aider les clubs en difficulté».

Problèmes avec des partis politiques

Le président du CAB a assuré qu’il ne compte pas se lancer dans la politique et qu’il ne fait pas partie des personnes qui ont des ambitions de ce genre. «Parmi les partis qui semblent avoir peur de moi, Ennahdha. L’ancien président des socios du CAB a des appartenan­ces au Courant démocrate et le maire de

Bizerte qui a des relations proches avec le Qatar et le mouvement Ennahdha. Les personnes citées ont provoqué des problèmes et ils veulent détruire le club. Même le ministre des Affaires de la jeunesse et des sports semble avoir des problèmes avec le CAB. La preuve est l’absence de coopératio­n pour les travaux du stade 15 octobre et du complexe sportif à mettre à la dispositio­n du CAB». Le président du CAB a assuré qu’il compte mettre en vente sa villa en France. «Cette opération ne peut pas se faire du jour au lendemain. Tout le bureau directeur du CAB est sous la menace des chèques car il a assumé la responsabi­lité de la période la plus critique de l’histoire du club. Je veux rentrer en Tunisie et que celui qui a des problèmes avec moi qu’il se manifeste. Personnell­ement, je cherche à instaurer une bonne ambiance pour le prochain président du club».

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