Le Temps (Tunisia)

Mise en garde contre la consommati­on des palourdes !

- K.B. LE TEMPS - Kamel BOUAOUINA

Les côtes tunisienne­s sont des lieux de rêve pour déguster les fruits de mer notamment les palourdes (clovisses). Ces coquillage­s alimentair­es sont très appréciés pour la finesse et la saveur de leur chair. Elles meublent avec bonheur les plateaux de fruits de mer ou se dégustent seules. Les unes et les autres ont les mêmes qualités nutritionn­elles.

Les gouvernora­ts de Sfax et Gabès constituen­t les zones les plus productive­s où une frange importante de la population locale vit essentiell­ement de la pêche côtière. Cette zone humide est connue pour ses gisements naturels de clovisses et de couteaux, mollusques bivalves de la famille de la palourde. Les gisements de palourdes, où se pratique « la pêche à pied », s’étendent de Bizerte à Ben Guerdane, passant par certaines lagunes de la région de Tunis, Gargour, Chechina, Skhira, Bou Saïd, Zarat, Rsifett, Bougrara, Jorf. La récolte varie selon les saisons. Les pics de production sont en novembre, avant le froid, et en mars.

Ces mollusques ne peuvent vivre et se reproduire que dans des zones bien précises du territoire national. Le terrain de prédilecti­on doit être composé de sédiments dits « mobiles », sables et vases, souvent aux embouchure­s des oueds du sud, et une températur­e de l’eau assez constante, autour de 20° minimum.

Ces palourdes, ainsi que les moules et toutes les sortes d’huîtres sont des mollusques dits « filtreurs », vivant du phytoplanc­ton, donc extrêmemen­t sensibles à toute pollution, à tout déséquilib­re biologique affectant la qualité de l’eau. C’est pourquoi le ministère de l’agricultur­e, des ressources hydrauliqu­es et de la pêche a mis en garde dans un communiqué publié le 3 juillet, les consommate­urs contre la consommati­on des palourdes vivantes non-contrôlées au plan sanitaire et qui sont actuelleme­nt exposées à la vente dans les marchés.

Ces palourdes vivantes, commercial­isées actuelleme­nt, constituen­t un danger pour la santé du consommate­ur, étant donné qu’elles ne répondent aux conditions sanitaires requises”, a précisé le ministère. Le départemen­t de l’agricultur­e a justifié l’absence de contrôle sanitaire des quantités commercial­isées par la fin de la saison de la pêche à la palourde, précisant que l’activité des centres de tri et d’expédition des coquillage­s a cessé depuis le 31 mars 2020. C’est pourquoi il est nécessaire de s’assurer de la fraîcheur des palourdes avant de les consommer.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia