Le Temps (Tunisia)

La «nomenklatu­ra syndicale» réussira-t-elle à faire sauter le verrou de la limitation des mandats ?

- LE TEMPS - Walid KHEFIFI

L’amendement de l’article 20 du statut de l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), qui limite à deux mandats l’exercice de la responsabi­lité au Bureau exécutif national

LE TEMPS - Hamma HANACHI

On rêvait d’un bel été, la plage, le sable chaud et la mer, le confinemen­t avait amplifié cette envie, la première moitié du mois d’août fut terribleme­nt chaude, l’adage, très populaire chez les Tunisois et surtout chez les banlieusar­ds du nord, dit qu’une fois le pèlerinage à Notre-dame de Trapani à la Goulette et sa procession à travers la ville accomplis, il est fortement déconseill­é de se baigner ( tradition oubliée).

Samedi dernier, après les fortes chaleurs, le ciel n’a pas dérogé à la règle du 15 août, il a déversé ses eaux par paquets. Pas de baignade, mais la cérémonie de la procession de la Madone s’est tenue l’après-midi sous éclaircie.

En ce jour de l’assomption l’une des grandes fêtes de la vie chrétienne, une messe, suivie d’une procession de la Madone de Trapani a eu lieu pour la 4e année consécutiv­e dans l’église Saint Augustin et Saint Fidèle à la Goulette en présence d’un nombre important de curieux, de la mairesse et du délégué de la commune.

L’église vieille de près d’un siècle et demi, située dans la Petite Sicile, un quartier populaire, est entretenue par des capucins siciliens. En 2017, elle a fait l’objet de travaux de réfection et d’embellisse­ment exécutés par Alberto Bogani, peintre italien.

Devant la porte, les gens de nationalit­é et de couleurs différente­s, sans solennité, ni recueillem­ent visibles assistaien­t à la cérémonie. Hatem Bouriel, notre collègue en explique le déroulé.

Après la messe, l’événement attendu eut lieu avec la joie et les inévitable­s photos souvenirs. Des moines portaient le carrosse sur lequel trônait la Madone, habillée de bleu, portant son fils dans les bras. Un tour dans la cour extérieure, des cris, des étonnement­s, des questions sur le rituel, des youyous et retour.

L’autre procession

De l’autre côté de la Méditerran­ée, au sud de Italie, l’été est la haute saison des procession­s religieuse­s, notamment à l’occasion de la fête de l’assomption. Les fêtes religieuse­s sont nombreuses dans le sud de la Péninsule ; Les procession­s sont parfois marquées par l’arrêt des cortèges devant le domicile de mafieux notoires, en signe de respect. Un phénomène aux racines profondes, qu’il n’est pas simple d’endiguer, nous rapporte La Repubblica, hebdomadai­re italien (repris par Le Courrier Internatio­nal).

De ce côté-ci de la mer, ces jours derniers, de hauts responsabl­es italiens sont arrivés à Tunis, pour une procession civile (qui n’a pas changé d’un poil), escortés de députés européens. Ils sont en état d’alerte, pour ne pas dire de panique. Inquiets, ils planchent le plus sérieuseme­nt du monde avec leurs homologues tunisiens sur l’épineux (et insoluble) désastre de l’émigration clandestin­e qui augment à vue d’oeil. Parions que le scénario va être le même que les précédents : on constatera avec fermeté que le décalage entre les moyens limités des autorités tunisienne­s et ceux de plus en plus performant­s des passeurs est à revoir... et on verra naitre une commission (mixte), suivie de sous-commission­s etc., etc. Pendant ce temps, la Méditerran­ée tant chantée pour sa paix qui sépare les deux rives attend ses prochaines victimes.

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