Un assainissement politique et une bonne gouvernance pour sauver l’économie
• Le déficit commercial en contraction de 4 milliards de dinars • Net repli des échanges commerciaux dans les premiers secteurs exportateurs et créateurs d’emploi
Le Temps-yosr GUERFEL AKKARI L’institut National de la Statistique poursuit la publication des indicateurs économiques arrêtés au premier semestre de l’année en cours et dresse le baromètre d’appétence de l’activité économique face au choc du Covid. La production industrielle et les échanges commerciaux ont été sensiblement affectés par la crise sanitaire.
L’institut National de la Statistique poursuit la publication des indicateurs économiques arrêtés au premier semestre de l’année en cours et dresse le baromètre d’appétence de l’activité économique face au choc du Covid.
La production industrielle et les échanges commerciaux ont été sensiblement affectés par la crise sanitaire. Les secteurs exportateurs, notamment le secteur du textile-habillement, du cuir et chaussures et les industries mécaniques et électriques sont les secteurs les plus impactés par la crise.
Un net repli des échanges extérieurs aux prix constant a été observé au cours des sept premiers mois de l’année. Selon la note de L’INS, « les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur ont enregistré en volume (prix constant) par rapport à la même période de l’année 2019, une baisse à l’export de 18,1% et à l’import de 20,8%. Au niveau des prix, on observe un repli de 1,7% pour les exportations et de 3,1% pour les importations. Au cours des sept premiers mois de l’année 2020, les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur en valeurs courantes ont atteint 21496,3MD en exportations et 29063,4MD en importations, enregistrant ainsi une baisse de l’ordre de 19,5% à l’export et de 23,2% à l’import, et ce par rapport à la même période de l’année 2019. Hors énergie, les prix ont baissé à l’export de 0,5% et ils ont augmenté à l’import de 1,0% et ce par rapport aux sept premiers mois de l’année 2019 ».
Le déficit commercial s’est établi à 7576,1 MD contre 11,64 milliards de dinars une année auparavant, soit en contraction de 4 milliards de dinars.
Repli de 23.2% des exportations dans le secteur du textile-habillement et cuirs
A l’instar de la production industrielle, les secteurs du THCC (Textile-habillement, cuir et chaussures et les IME (industries mécaniques et électriques), ont encaissé de plein fouet l’effet de la crise sanitaire et de l’embargo qui en découlait. « Au cours des sept premiers mois de l’année 2020, la baisse en volume des exportations a touché la majorité des secteurs, essentiellement, le secteur des textiles, habillement et cuirs (-23,2%) et le secteur des industries mécaniques et électriques (27,0%).
Par ailleurs, les exportations du secteur de l’agriculture et agro-alimentaires et du secteur de l’énergie et des lubrifiants ont augmenté, en volume, respectivement de 20,4% et de 8,6%, et ce par rapport à la même période de l’année 2019 », souligne la même source.
A la lumière des indicateurs économiques de croissance, d’emploi, de production industrielle et de commerce extérieur publiés par L’INS, l’économie nationale frôle la débâcle. Un désastre économique qui menace le processus démocratiqueencore à l’état embryonnaire- chez nous. Les appels se poursuivent pour décréter l’état d’alerte économique.
Sauf que pour réussir la prochaine étape, une étape cruciale et décisive pour l’avenir de la Tunisie
post-révolution, il importe d’assainir la scène politique. La bonne gouvernance serait la recette magique de la transition économique attendue. En dehors des dernières fuites autour de la composition du prochain gouvernement Mechichi, le plan de sauvetage économique dépend de la stabilité politique.
Or pour réussir le lien de causalité entre l’économique et le politique, il faut concrétiser l’expression magique : « la bonne gouvernance ».
Autrement dit, séparer le pouvoir politique du pouvoir capitaliste.