Le Temps (Tunisia)

Sur des charbons ardents…

- Par Samia HARRAR

Tandis que les choses ont l’air de se calmer, momentaném­ent, du côté de la Libye voisine, chauffée à blanc par les intérêts « collatérau­x » qui la minent, jusqu’à la moelle ; et dont il est fort à parier que les deux axes contraires, qu’une telle accalmie ne saurait satisfaire, oeuvreront, aimablemen­t, dans un tour de passe-passe, dont ils connaissen­t le secret, à en dynamiter le cours, notre pays, qui doit, de surcroît, faire face à la canicule, « vitaminée » aux risques du Covid-19 pour ne pas être en reste, s’apprête à un exercice de haute-voltige de très grande portée.

Et, dans la foulée, à passer son énième « examen de conscience », qui devra le conduire, au mieux, à « reculer » pour mieux sauter, ou pire : à basculer sans plus de façons, dans le gouffre. C’est-à-dire à passer la main.

Il faudra s’accorder sur le fait, que l’on aura connu mieux. Mais peutêtre devrions nous envisager le « mieux-du mieux » lorsque le spectre du pire, comme un cheveu fourchu, s’agite sur toutes les langues, pour déliter l’espoir. En attendant que la montagne accouche.

Mais il faudra aussi passer au service-aprèsvente. C’est là que les choses risquent de se gâter, lorsque, Ennahdha, par le biais de son conseil de la Choura, devra annoncer le clap de fin. En apportant sa bénédictio­n comme un cadeau dans l’escarcelle, ou en coupant la poire en deux avant de la passer dans la centrifuge­use. Ce qu’elle fera d’une main, en dégoupilla­nt, de l’autre, une « flûte » enchantée pour mieux fêter l’évènement.

Il ne faudra, peut-être pas, se précipiter pour tendre les verres : c’est encore prématuré. Car, tant que Méchichi n’aura pas dévoilé son «manche », si tous les jeux sont permis, l’espoir, comme un fil ténu, tremble de devoir se résigner, à passer à l’extrême-onction. Il devra faire de la résistance.

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