Le Liban à nouveau confiné pour deux semaine
Le Liban entame depuis hier deux nouvelles semaines de confinement partiel pour tenter d'enrayer l'augmentation des cas de COVID-19 observée depuis l'explosion survenue le 4 août dans le port de Beyrouth.
Cette hausse des transmissions ne fait qu'aggraver la situation d’un pays déjà en proie à une grave crise politique et économique et qui peine à se remettre de cette catastrophe qui a fait 179 morts et 6.000 blessés.
Le Liban a recensé jeudi son plus grand nombre de nouveaux cas confirmés en 24 heures avec 613 contaminations supplémentaires. Selon les médecins, les infections se sont multipliées à la suite de l'explosion, après laquelle les hôpitaux ont été submergés par les blessés.
"Nous sommes revenus à la case départ", a déploré vendredi le ministre de la Santé du gouvernement démissionnaire, ajoutant toutefois que le pays était mieux préparé qu'au début de la pandémie. "Avant l'explosion, le nombre total de cas était de 5.000 à 6.000. Maintenant, nous approchons des 10.000, voire plus", a expliqué Iman Shankiti, représentant de l'organisation mondiale de la santé au Liban, au micro de la Voie du Liban.
"Au cours des deux dernières semaines, le nombre de cas de contamination a égalé le bilan enregistré entre février et le jour de l'explosion", a-t-il souligné. Le confinement, qui prévoit un couvre-feu de 18h00 à 06h00, autorise à déblayer les décombres, à effectuer des réparations et à apporter de l'aide dans les quartiers touchés par l'explosion. L'aéroport
restera ouvert, mais les voyageurs devront passer un test PCR avant l'embarquement et à l'arrivée.
Trois heures avant le couvre-feu vendredi, les magasins étaient fermés et la circulation fluide. Un responsable de la sécurité a déclaré que les règles étaient respectées dans la région de Beyrouth, mais moins dans le nord du pays.