Cartes sur table
Maintenant, les jeux sont faits et on va jouer cartes sur table, parce que plus personne ne peut plus rien cacher, et il y va de l’avenir du pays qui coule, alors que certains creusent encore, pour mieux l’enfoncer.
Le tocsin va sonner pour les ennemis de la Nation et de la Patrie qui se disent concernés par ce qui va advenir, mais qui font tout pour entraver tout ce qui est de nature à recoller les pots cassés. Il y a ceux qui veulent qui cherchent à entamer une opération de sauvetage, et il y a d’autres qui ne pensent qu’aux intérêts personnels et partisans, et, pour cette fois, les citoyens devront savoir dissocier entre la BONNE graine et l’ivraie, parce qu’il y va de leur avenir et de celui de leurs enfants. Certes, il y a cette hantise qui anime les « élus » du peuple à propos de possibles élections législatives, si le gouvernement de Hichem Méchichi ne passe pas, mais ce n’est pas là, le vrai problème.
Le chef du gouvernement désigné a été la voix de la sagesse. Il avait martelé que, dans la conjoncture actuelle marquée par des conflits latents, entre les blocs parlementaires, il lui est impossible de prendre la voie d’un gouvernement basé sur les quotas partisans, surtout en raison des dissensions entre les partenaires politiques, l’absence de programmes des partis et, les clivages politiques qui avaient fait obstruction à toute action bénéfique pour le pays. Méchichi est animé des meilleures intentions et il a tenu tête aux revendications des partis politiques, même au risque de voir ses efforts capoter. Toutefois, il part gagnant, puisque ces partis politiques ne pèsent pas très lourd et qu’ils sont dans la crainte d’un changement de la configuration totale du paysage politique au sein de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), au vu des derniers sondages qui, même si on n’y croit pas vraiment, avaient été le baromètre de dernières élections législatives et présidentielles. Méchichi a relevé le défi, malgré la conjoncture difficile et il a tenu tête, parce qu’il sait à quoi il doit s’attendre, et ce n’est pas la décision du conseil de la Choura d’ennahdha qui risque de lui faire peur, au cas où il décide de ne pas lui accorder sa confiance. Il a passé au filigrane les futurs membres de son cabinet, en envoyant leurs noms à l’instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).
En bravant les partis, le chef du gouvernement désigné a gagné une manche, en jouant cartes sur tables, et l’espoir que la victoire finale lui revient, afin d’entamer l’opération de sauvetage.