Nécessité impérieuse d’aborder le virage de L’IA
Le tournant de la numérisation de l'administration et de l'intelligence artificielle a-t-il sonné pour la Tunisie, alors que la conjoncture impose au pays de trouver de nouvelles voies, pour aborder le virage de la transition démocratique ? Cela semble inéluctable, surtout avec le retard immense dû aux hésitations des décideurs politiques. Le pays ne manque pas de compétences, dans le domaine, et il est important de réussir à gagner le temps perdu et de se mettre au niveau des autres pays, surtout que notre classement -64ème sur un total de 85- n'est pas très honorable, bien que nous dépassons les autres pays africains, sauf l'afrique du sud.
Environ 96% des cadres de l'etat estiment que la mise en place de projets d'intelligence artificielle (IA) permettra "de réduire les délais dans les services publics quel que soit le genre".
Selon une enquête réalisée par le ministère de l'industrie et des PME, en juillet 2020, sur "la perception de L'IA dans le secteur public", auprès d'un échantillon de 1000 cadres de la fonction publique, il existe, en Tunisie, quatre secteurs prioritaires pour faire intégrer la technologie de L'IA, à savoir l'e-gouvernement, la santé, le transport et l’énergie. 86% des interviewés considèrent que L’IA "peut contribuer à réduire les coûts des services publics".
En fait, 86% de la population interrogée estiment que L’IA peut contribuer à améliorer le processus d’aide à la décision et 80% d'entre eux considèrent que L’IA contribuerait à réduire la corruption dans les services publics. Par ailleurs, plus que 91% de la population interrogée estiment que L’IA peut contribuer à automatiser les tâches répétitives.
Toutefois, 42% des hauts cadres interviewés disent être "inquiets du risque de perdre la vie privée, la sécurité et l’intégrité des données personnelles lors de l’usage de L’IA". De même, 46% de l'échantillon pensent que L’IA limite fortement l’interaction humaine et le bon sens humain.
Par ailleurs, 88% des agents de l'etat considère qu’il est prioritaire pour le gouvernement, d’adopter une stratégie nationale d'intelligence Artificielle (IA), selon l’enquête.
En fait, 50% de la population interrogée estime que leur administration dispose d’un volume de données suffisant pour implémenter des projets IA en Tunisie. Toujours selon la même enquête, 90% de la population interrogée considère qu’il est prioritaire, aussi, d’améliorer le service public grâce à L'IA, alors que 87% soulignent l'impératif de soutenir les startups IA, et 88% appellent à la mise en place d'un mécanisme de financement dédié à L’IA. 91% de l'échantillon considère indispensable de soutenir la recherche et le développement (R&D) en IA.
Par ailleurs, 87% de la population interrogée considère qu’il est prioritaire de gérer les risques éthiques en matière D’IA (cyber-sécurité, vie privée...). L'enquête s'inscrit dans le de la stratégie du Ministère de l’industrie et des PME de passage vers l’industrie 4.0.