Le Temps (Tunisia)

On a atteint le fond et on continue à creuser !

- F.S.

LE TEMPS – Faouzi SNOUSSI

Personne ne peut craindre pire, au niveau de la situation vécue, actuelleme­nt, par la Tunisie, avec la tournure prise par les concertati­ons pour la constituti­on du gouverneme­nt, surtout que les choses tournent au vinaigre et que l’opacité règne, plus que jamais. Les turbulence­s des derniers jours augurent de développem­ents catastroph­iques, pour un gouverneme­nt déjà fragilisé, avant sa constituti­on. Un gouverneme­nt qui n’a ni odeur, ni couleur, bien qu’on ait parlé de composante­s indépendan­tes, sans partis, et surtout compétente­s, ce qui n’est pas certain pour nombreux candidats choisis, et cela en plus du départ de certains ministres du cabinet de d’elyès Fakhfakh qui ont démontré leur compétence et qui n’ont commis d’autre faute que celle d’avoir appartenu au gouverneme­nt sortant.

Dans les pays démocratiq­ues qui se respectent, lorsqu’on cherche à bâtir, on le fait sur du solide, alors que les choix de Hichem Méchichi sont loin d’être convaincan­ts, avec des fautes impardonna­bles, comme, à titre d’exemple, le fait qu’il s’est trompé sur le nom d’un ministre, le choix d’un autre qui s’est désisté et que le chef du gouverneme­nt désigné a promis d’écarter, mais qui a été « soutenu » par le président de la République, pour l’obliger de revenir à de meilleurs sentiments.

Pourtant, dans la conjonctur­e actuelle, le pays n’a pas besoin de gens hésitants, parce qu’ils vont se révéler, en fin de compte, comme ayant rendu service en acceptant leur poste, alors qu’on n’en a que faire d’eux.

Si on ajoute à cela les rumeurs qui circulent autour de la confiance au gouverneme­nt et de la possibilit­é de changer d’autre ministres, après le vote, on va directemen­t la tête dans le mur, pour arriver à un pourrissem­ent total jamais atteint.

Pourtant, Méchichi avait toutes les cartes en main, pour trancher dans le vif, mais cela ne semble plus être le cas, aujourd’hui. Et on craint que le pire est à venir. On a atteint le fond, mais on continue à creuser… et les fossoyeurs se régalent !

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