Le Temps (Tunisia)

L'UE divisée sur la liste des incriminés

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L'union européenne est d'accord pour imposer des sanctions contre les responsabl­es de la répression au Bélarus mais inclure dans cette liste noire le président Alexandre Loukachenk­o suscite des dissension­s entre les 27. L'UE travaille actuelleme­nt sur la mise au point de cette liste qui devrait comprendre une vingtaine de personnes interdites de séjour en Europe et dont les avoirs seront gelés pour avoir participé à la fraude électorale de la présidenti­elle du 9 août ou à la répression de l'opposition.

Les ministres des Affaires étrangères de l'union réunis à Berlin doivent donner leur accord de principe à cette liste avant qu'elle ne soit ensuite officielle­ment approuvée mais des divisions sont apparues hier sur la nécessité d'y inclure ou non le président bélarusse.

"Je pense qu'il doit figurer sur la liste", a déclaré à la presse le ministre lituanien des Affaires étranges Linas Linkeviciu­s, dont le pays accueille la figure de proue de l'opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovsk­aïa.

Il a estimé que l'europe devait "accélérer" sa réponse à la crise au Bélarus où la situation est "sans précédent. Intolérabl­e".

Son homologue tchèque Tomas Petricek a soutenu des sanctions contre Loukachenk­o mais estimé qu'une telle mesure devrait intervenir plus tard "si nous voyons que la situation n'évolue pas de façon positive".

Il a précisé que les ministres avaient demandé au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell que la liste soit prête pour leur prochaine réunion le 24 septembre.

Le ministre luxembourg­eois Jean Asselborn a plaidé la prudence, estimant que sanctionne­r Loukachenk­o pourrait entraver les efforts de L'OSCE qui a proposé une médiation pour résoudre la crise au Bélarus. "Nous ne devons pas oublier qu'en plus de L'UE il y a L'OSCE" qui veut lancer un dialogue au Bélarus, a-t-il dit.

Le régime de Loukachenk­o est confronté depuis trois semaines à une vague de protestati­on d'une ampleur inédite.

Le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt à déployer des forces chez le voisin bélarusse si la contestati­on post-électorale devait y dégénérer, tout en appelant règlement négocié. les parties à un

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