Dernières «retouches»
Le président de la République Kaïs Saïed a reçu, hier, au palais de Carthage, Hichem Méchichi, chef du gouvernement désigné et ministre de l'intérieur au sein du gouvernement de gestion des affaires courantes.
La séance plénière de l'assemblée des Représentants du Peuple (ARP) qui sera consacrée, aujourd’hui, au vote de confiance au nouveau gouvernement proposé a été au centre de l'entrevue, indique un communiqué de la présidence de la République.
A ce propos, l'accent a été également mis sur la nécessité de surmonter tous les obstacles en vue de répondre aux aspirations du peuple tunisien.
Par ailleurs, les deux parties ont discuté de la situation sécuritaire et politique générale dans le pays et examiné les différents défis qui se posent sur les plans économique et social, durant cette conjoncture délicate, lit-on dans le même communiqué.
Cette entrevue nous projette vers l’avenir, puisque le président de la République parle de « répondre aux aspirations des citoyens », comme si le passage du gouvernement Méchichi est un fait accompli, sauf, si…
Entretemps, certains partis continuent à donner de la voix, bien qu’ils ne pèsent pas très lourd, dans le paysage politique, notamment Al Joumhouri et Al Harak. Ce dernier a appelé le parlement à ne pas voter la confiance au gouvernement Méchichi et à s’en remettre au président de la République à cet effet.
"Nous exhortons le chef de l’etat à respecter les résultats des élections et à interagir sérieusement avec les propositions des blocs parlementaires et à se concerter avec eux de manière à trouver un consensus sur une personnalité politique à la tête du gouvernement avec une majorité et une assise politique conséquentes"
Dans une déclaration, le parti a fait part de son refus de principe de tout dépassement de la légitimité des urnes et du nonrespect des mécanismes démocratiques, imputant aux partis représentés au parlement la responsabilité de la disgrâce de la scène politique.
Al Harak a mis l’accent, également, sur l’absence d’un dénominateur commun national à même de garantir la stabilité et conduire à une sortie de crise.
Le parti a réitéré, à cet effet, son appel en faveur d’un gouvernement de salut national composé de compétences partisanes et indépendantes. Il est question également de hâter la mise en place de la Cour Constitutionnel pour éviter toute instrumentalisation de la Constitution et de réviser la loi électorale.
LE TEMPS –TAP