ILS ONT DIT
« Nous sommes passés d’un gouvernement par an à un gouvernement tous les trois mois.
Ceci témoigne de la situation politique dans le pays et de sa médiocrité. Nous avons réagi positivement à ce gouvernement de compétences complètement indépendantes lors des consultations, mais ces compétences ne le sont pas complètement en réalité. De ce fait, je veux transmettre, devant tous les Tunisiens, la grande déception du PDL, de sa direction et de ses bases pour avoir dévié de la trajectoire tracée, en succombant aux pressions de dernières minutes. Certes, vous êtes certain de sortir de ce Parlement en tant que chef de gouvernement, mais vous avez perdu en crédibilité. Rached Ghannouchi vous a rendu service en acceptant le changement du ministre de l’equipement et vous a épargné une entrave constitutionnelle. Mais, il ne vous a pas permis de changer le nom du ministre des Affaires culturelles. Vous avez raté une occasion d’inscrire votre nom dans l’histoire de la Tunisie et de rompre avec le système actuel. Vous vous en êtes sorti affaibli ».
Abir Moussi (Présidente du Parti destourien libre)
« Les priorités que le chef du gouvernement désigné s’était fixées étaient les mêmes que celles identifiées par les neuf précédents gouvernements qui se sont succédés à la Kasbah depuis 2011. Ce sont de beaux slogans! Comment va-t-il faire pour mobiliser des ressources? Il a assuré qu’il allait créer un pôle économique. Il n’en est rien. Il a supprimé le ministère de l’emploi et le gouvernement n’est pas aussi restreint que prétendu. Est-ce que ce gouvernement répond aux défis de cette étape? Je ne le crois point ! En plus, certains CV de ministres, notamment celui proposé au portefeuille de l’intérieur sont banales. Contrairement à d’autres, nous avons, dès le début, annoncé notre position. Nous ne sommes pas engagés dans une politique de chantage… Nous n’avons pas utilisé des associations caritatives. Nous n’avons pas instrumentalisé des médias. Nous n’avons pas signé des contrats de lobbying à l’étranger. Nous ne sommes pas impliqués dans des affaires de blanchiment d’argent. Nous sommes fiers d’être propres et très loin de la corruption ».
Hichem Ajbouni (Président du bloc parlementaire d’attayar) «Le plan 2021-2025 doit être axé sur une approche de développement des zones rurales. Une approche basée sur des programmes spécifiques. A même d’atténuer le phénomène de la pauvreté. Ce plan doit, par ailleurs, refléter les priorités sectorielles. Tout en favorisant les secteurs stratégiques.
Tels que l’énergie, santé, transport, logistique et sécurité alimentaire. En outre, il est nécessaire d’accorder de l’intérêt au secteur privé et à l’amélioration du climat des affaires, une locomotive essentielle de la croissance. Le Plan 2021-2025 revêt une importance particulière, au vu du contexte international, régional et national ans lequel il doit être élaboré. Ainsi que de l’importance des enjeux à relever. Toutefois, le prochain plan de développement ne doit pas être une simple liste de projets régionaux. Mais une véritable stratégie globale qui instaure un nouveau modèle économique pour l’avenir, sachant qu’il importe de respecter les délais et de présenter la version finale de ce plan à la fin du mois de juillet 2021 comme prévu initialement ».
Selim Azzabi (Ministre du Développement) « En 2019, on comptait 2.5 docteurs en médecine, médecine dentaire et en pharmacie pour un homme. Mais aussi: 1.5 PHD femme pour un homme; et 2.75 femmes diplômées d’un mastère de recherche ou professionnel pour un homme. La réussite des deux soeurs jumelles Kamoun à l’entrée à la prestigieuse école polytechnique de Paris ne fait que confirmer la place de la femme tunisienne en tant que compétence. De plus, la part de la femme tunisienne dans la population active a également augmenté, passant de 19% en 1956 à 24% en 2004 et 28% en 2017, mais elle reste faible. En fait aujourd’hui, sa part dans la population active est inférieure au tiers. Le taux d’activité des femmes, en âge d’activité et qui se présentent sur le marché du travail, est de 26% en 2017. C’est-à-dire les trois quarts des femmes tunisiennes en âge de travailler ne se présentent pas sur le marché du travail. Pour les pays de L’UE, ce taux est en moyenne de 70% pour la même année ».
Mouna Ben Othman (Docteur en sciences économiques)