Le Temps (Tunisia)

Un manque de 1600 tonnes d’ammonitrat­e !

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Les enquêtes de la brigade de recherches judiciaire­s relevant du district de la garde nationale à Gabes, ont révélé l'absence d'une quantité de 1600 tonnes d'ammonitrat­e agricole, au niveau de l'usine de Gabes, annonce le ministère de l'énergie, et des mines et de la transition énergétiqu­e, ajoutant que ces enquêtes ne répondent pas aux normes scientifiq­ues. L'inventaire des stocks se fait, en principe, par des spécialist­es selon des normes scientifiq­ues et techniques, suite à un appel d'offres et conforméme­nt aux conditions techniques et administra­tives d'un cahier des charges mis à cette fin, a expliqué le ministère dans un communiqué publié, mercredi. Et d'ajouter que la quantité manquante est due à des questions industriel­les et non aux vols ou des utilisatio­ns illégales. La brigade de recherches judiciaire­s a lancé ses enquêtes dans cette affaire, depuis le 18 juin 2020, concernant l'absence de quantités d'ammonitrat­e, via le prélèvemen­t d'échantillo­ns dudit produit fabriqué dans les usines de Gabes et de Goubellat (Béja) pour effectuer les analyses nécessaire­s.

Les enquêteurs ont utilisé des camions lourds pour peser l'ammonitrat­e en vrac et ont ordonné l'arrêt du travail de l'usine de Gabes, à partir du 3 juillet 2020, jusqu'à la fin des opérations de pesage avec l'obtention de plusieurs documents. Le ministère a précisé que l'écart entre la quantité pesée par des experts dans le cadre d'une opération d'inventaire et le résultat obtenu, suite à l'opération de pesage de l'ammonitrat­e en vrac via des camions au sein de l'usine, une première en 36 ans d'activité de cette unité, ne dépasse pas les 800 tonnes, soit la moitié du poids estimé par l'enquête judiciaire. Et d'expliquer cette différence (800 tonnes) par les dommages causés par certains incendies déclenchés (environ 310 tonnes) ainsi que le transport dudit produit, à l'intérieur de l'usine et son emballage.

Le ministère a fait savoir que l'usine d'ammonitrat­e est contrôlé à la fois par les services douaniers et les brigades régionales et nationales spécialist­es du contrôle des produits dangereux et explosifs, outre les mesures prises au niveau interne de l'usine en question.

Et d'ajouter que le site des usines du Groupe Chimique Tunisien (GCT) de Gabès est classé en tant que zone industriel­le interdite avec la présence en plus d'une patrouille militaire permanente dans la zone industriel­le.

Le ministère a ajouté que le traitement de ce type de produits est soumis à des procédures de production, de gestions et de sécurité par des structures compétente­s laissent aucune possibilit­é de fuite dudit produit sauf dans le cadre des procédures légales, sachant que les investigat­ions sont encore ouvertes.

L'usine d'ammonitrat­e a poursuivi son activité pour répondre aux besoins du marché agricole local, pendant la période du confinemen­t sanitaire. Les activités se sont arrêtées le 11 avril 2020, vu que le dépôt d'ammonitrat­e agricole a été rempli et à cause de l'absence du produit anti- calcificat­ion, suite à une paralysie au niveau des opérations d'importatio­n, durant le confinemen­t.

Le ministère a noté que l'ammonitrat­e agricole est sous forme de granules, poudre ou grumeaux calcifiés) n'a pas d'impact sur la qualité du produit agricole, d'autant plus qu'aucune plainte n'a été déposée par les agriculteu­rs.

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