Le Temps (Tunisia)

Les négociateu­rs de paix attendus aujourd’hui au Qatar

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Les négociateu­rs de paix du gouverneme­nt afghan s’envoleront aujourd’hui pour le Qatar où doivent se tenir à une date pas encore fixée des pourparler­s de paix avec les insurgés taliban, a annoncé hier un porteparol­e du Haut conseil pour la réconcilia­tion nationale.

Les taliban ont exigé la libération d’un dernier groupe de 320 détenus avant toute négociatio­n. Sur ce nombre, le gouverneme­nt en a libérés 200. Certains gouverneme­nts occidentau­x s’opposent à ce que les 120 derniers sortent de prison.

«L’équipe partira demain pour Doha», a déclaré Fraidoon Kwazoon, porte-parole d’abdallah Abdallah, qui dirige le Haut conseil pour la réconcilia­tion nationale.

Les 200 taliban, qui étaient détenus dans la prison principale de Kaboul, ont été libérés lundi et mardi; dans le même temps, les insurgés ont rendu leur liberté à six membres des forces spéciales afghanes.

«Nous voulons mener à terme les échanges de prisonnier­s de sorte que le processus de paix puisse débuter aussi vite que possible», a déclaré un haut responsabl­e du gouverneme­nt afghan.

Ces échanges de prisonnier­s sont une composante centrale du pacte conclu en février dernier entre les Etats-unis et les taliban sur un retrait des troupes américaine­s en échange de négociatio­ns entre les insurgés et le gouverneme­nt de Kaboul.

Mais la libération d’environ 400 taliban parmi les plus radicaux, impliqués dans des attentats ayant ensanglant­é l’afghanista­n, s’est heurtée aux réticences de Kaboul. Figurent notamment les auteurs de l’attentat au camion piégé commis en 2017 près de l’ambassade d’allemagne. L’attaque, qui a fait plus de 150 morts, est la plus meurtrière depuis le renverseme­nt du régime taliban en novembre 2001.

Réunie en session au début du mois dernier, la Loya Jirga, la grande assemblée afghane réunissant chefs de tribus et responsabl­es politiques, a cependant réclamé ces libération­s, et le gouverneme­nt l’a accepté, libérant un premier groupe de 80 détenus puis ces 200 autres. Reste à trancher le sort des 120 derniers.

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