Le gouvernement met un plan de secours
Après la crise du coronavirus et le confinement, l'exécutif a présenté hier un plan de 100 milliards d’euros baptisé « France relance » et destiné, selon Emmanuel Macron, à « préparer la France de 2030 ».
« La France a tenu mais elle est incontestablement affaiblie », a souligné le Premier ministre lors de la présentation à Paris de ce plan d'une « ambition et d'une ampleur historique ».
Le « calibrage » est le bon, répète un très proche conseiller du chef du gouvernement. Cent milliards d’euros, c’est l’équivalent des 4 points de PIB perdus pendant la crise et le budget du pays pourra l’encaisser, promet-on ainsi au sommet de l’état.
Mais Matignon prévient que l’étincelle ne doit pas se transformer en « feu de paille ». L’idée du gouvernement est d’investir dans des secteurs qui seront porteurs dans dix ans. Ainsi 200 000 jeunes seront par exemple formés dans des métiers d’avenir comme l’hydrogène ou la santé. À plus court terme, le Premier ministre Jean Castex a aussi indiqué hier que l'objectif du plan de relance de l'économie était de créer 160 000 emplois en 2021.
Et si ça ne suffisait pas ? Si ce plan arrivait trop tard comme le répète l’opposition de gauche ? « On est prêts à s'ajuster, à s'adapter », répond Matignon. Le gouvernement est obligé d’avancer pas à pas face à une crise qui l’occupera jusqu’à la prochaine présidentielle.
D'autres critiques se sont fait entendre notamment sur le manque de contreparties en matière d'emplois comme le regrette Philippe Martinez. Interrogé sur les critiques accusant le gouvernement de faire des cadeaux aux entreprises, M. Castex a au contraire fait valoir que « ce plan est un cadeau à la France » pour « relancer l'économie et lutter contre le chômage ».