Le Temps (Tunisia)

La fusée Vega réussit la mise en orbite de ses satellites

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La fusée Vega a réussi sa mission dans la nuit de mercredi à jeudi en plaçant sur orbite sa cinquantai­ne de satellites à Kourou en Guyane. Ce premier « charter » de l'espace pour les Européens avait vu son lancement reporté maintes fois en raison de la météo.

Le lanceur européen, le plus léger de la gamme Arianespac­e, a réussi un sans-faute après un vol d'un peu moins de deux heures. Quarante minutes après le décollage, dans une séquence d'une dizaine de minutes, Vega a effectué, comme prévu, une première série de mises sur orbite, pour les sept microsatel­lites à son bord, laissant apparaître les premiers sourires sous les masques des ingénieurs du Centre de contrôle Jupiter à Kourou.

46 nano-satellites en orbite

Une heure plus tard, à deux minutes d'intervalle, le plus léger des lanceurs de la gamme Arianespac­e s'est séparé des deux Cubesats pour un total de 46 nano-satellites. Cette mission, VV16, est un vol de validation du nouveau service européen de lancements de petits satellites.

Jan Wörner, directeur général de l'agence spatiale européenne, n'a pas caché son soulagemen­t. Revenant sur le projet de lancement partagé, il a évoqué « un projet extrêmemen­t important », près d'un an après l'échec du vol 15. « C'est véritablem­ent le retour en vol de Vega », a souligné Jan Wörner.

21 clients différents

Un succès d'autant plus important pour Arianespac­e que la mission concernait 21 clients, issus de 13 pays différents. Les applicatio­ns des nano et micro-satellites vont de l'observatio­n de la Terre à la communicat­ion, en passant par le développem­ent technologi­que ou encore la recherche scientifiq­ue. Avec cette nouvelle plateforme dédiée aux lancements de petits satellites, Arianespac­e compte bien marquer des points sur ce marché en plein essor des nano et micro-satellites. Dans ce nouveau marché, la concurrenc­e fait rage avec notamment la société américaine Space X.

Intelligen­ce artificiel­le

Parmi les petits satellites déployés se trouve Phisat, un satellite d'observatio­n de la Terre. Il embarque un logiciel d'intelligen­ce artificiel­le c'est l'autre nouveauté de ce lancement.

Phi-sat observera l'évolution de la végétation de la qualité de l'eau entre autres

Pour cela, il va devoir prendre un nombre considérab­le de photos qu'il enverra ensuite sur terre pour analyse.

Mais voilà, en temps normal, une bonne partie des clichés pris par de tels satellites sont inexploita­bles, pour une raison simple : quand il y a des nuages, on ne voit pas grand-chose. C'est là qu'intervient l'intelligen­ce artificiel­le : elle sera capable de faire le tri, en orbite, pour n'envoyer au sol que les données exploitabl­es.

Le lancement a été reporté plusieurs fois notamment pour des problèmes météorolog­iques. Le dernier report, ce mardi, était dû au passage d'un typhon au-dessus d'une station de suivi en Corée du Sud. Avant cela, il y a eu la crise du Covid-19, puis des conditions météorolog­iques particuliè­rement défavorabl­es, avec de forts vents d'altitude, cet été au-dessus de la Guyane. : et

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