Le Temps (Tunisia)

Les USA n'ont pas encore de preuve

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Donald Trump a déclaré que les Etats-unis devaient se pencher "très sérieuseme­nt" sur l'empoisonne­ment présumé de l'opposant russe Alexeï Navalny, hospitalis­é en Allemagne après un grave malaise en Russie, mais que son administra­tion n'avait pour le moment vu aucune preuve.

"C'est tragique. C'est terrible, cela ne devrait pas arriver. Nous n'avons pas encore eu de preuve, mais je vais regarder", a dit le président américain lors d'une conférence de presse. Il a ensuite indiqué aux journalist­es qu'il fallait regarder vers la Chine, et non vers la Russie.

L'actuel locataire de la Maison blanche n'a pas pris une position aussi forte que celle du départemen­t d'etat, lequel avait fait part plus tôt de ses sérieuses préoccupat­ions à propos des révélation­s selon lesquelles Alexeï Navalny avait été empoisonné.

Au cours d'un entretien à Washington dans la journée, le numéro deux du départemen­t d'etat, Stephen Biegun, a déclaré à l'ambassadeu­r russe Anatoly Antonov que l'utilisatio­n par Moscou d'une arme chimique constituer­ait une violation claire de ses obligation­s dans le cadre de la Convention sur les armes chimiques.

"Le secrétaire adjoint a appelé la Russie à coopérer pleinement avec l'enquête de la communauté internatio­nale sur cette attaque", a fait savoir dans un communiqué la porte-parole du départemen­t d'etat.

Berlin a dit avoir établi qu'alexeï Navalny, avocat âgé de 44 ans qui est le plus éminent opposant au président russe Vladimir Poutine, avait été empoisonné par un produit de la famille du Novitchok. Moscou accuse le gouverneme­nt allemand de ne détenir aucune preuve. Estimant que rien d'indique qu'il s'agit d'un crime, les autorités russes n'ont pas ouvert d'enquête.

La Maison blanche a indiqué cette semaine que les Etats-unis allaient oeuvrer avec leurs alliés "pour que ceux qui ont commis cet acte en Russie soient mis devant leurs responsabi­lités".

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