ILS ONT DIT:
« On a besoin d’une équipe gouvernementale qui travaille avec synergie et non en silo –chacun dans son département, sa spécialité–; une équipe qui se préoccupe de communication, de pédagogie ; une équipe qui croit en la transparence de l’information comme pare-feu contre l’opportunisme et l’esprit de rente ; une équipe qui soit sensible à l’élasticité des relations sociales, qui entretient l’esprit démocratique, qui dirige le pays autant par la loi que par les valeurs, qui n’ignore pas le lien entre les structures sociales et les structures psychiques qui orientent le comportement des citoyens car la crise n’est pas seulement économique...si ces conditions de l’efficacité gouvernementale sont réunies, alors on pourra espérer un retour à la confiance en l’etat et ses institutions et dans la réalisation d’autres pas sur le chemin de la démocratie délibérative et participative.».
Riadh Zghal (Professeur émérite en gestion et consultante en gestion)
« Hichem Méchichi doit avant tout stabiliser la scène politique pour espérer une relance économique et mettre en chantier les réformes économiques.
Pour cela, le nouveau gouvernement ne pourra pas éluder les décisions douloureuses à entreprendre. Toutefois, une nouvelle Loi de finances sera nécessaire, capable de faire face aux conditions économiques difficiles. Cette démarche permettra-t-elle d’obtenir les résultats escomptés à court terme ? Les chances de succès du nouveau gouvernement sont bonnes. Surtout s’il maintient son impartialité. Et ne se laissera pas distraire par les campagnes de dénigrement que certaines parties ne manqueront pas d’orchestrer. Et ce, pour affaiblir le gouvernement. Les Tunisiens espèrent que le gouvernement des compétences formé par Méchichi réussira. A mon sens, les gouvernements précédents ont échoué parce qu’ils étaient dominés par des affiliations partisanes. Il est clair qu’étant donné l’aggravation de la situation socio-économique, ce gouvernement n’a pas droit à l’erreur ».
Bassel Torjeman (Chroniqueur et analyste politique)
« Il est plus que jamais temps de se pencher sur les obstacles et les difficultés que rencontrent l’industrie de médicaments d’une manière générale et plus particulièrement la Pharmacie centrale de Tunisie.
Cette dernière a été particulièrement pointée du doigt à cause de son rôle atypique d’importateur exclusif de médicaments et sa place centrale et exclusive dans l’approvisionnement des structures de santé. La crise sanitaire du coronavirus à travers le monde, l’instabilité politique, les tensions sociales, les conflits d’intérêt…ont largement contribué à cette situation de crise. En cette période très particulière, la Tunisie fait face à un manque de disponibilité de médicaments dans les officines et dans les hôpitaux. On parle, aujourd’hui, d’une liste de 300 médicaments manquants ou en rupture de stock, dont certains sont classés vitaux et essentiels. Toutefois, il y a lieu d’appeler à soutenir la Pharmacie centrale qui assure la régularité de l’approvisionnement et préserve le pays des médicaments contrefaits ou de qualité inférieure ».
Naoufel Amira (Vice-président du Syndicat des propriétaires de pharmacies privées)
« Tout d’abord je présente, au nom de l’organisation mondiale de la Santé, mes félicitations et mes voeux de plein succès au nouveau ministre de la Santé, Dr
Faouzi Mehdi. En outre je me je dois souligner que L’OMS s’engage à poursuivre son soutien à la
Tunisie pour faire face à l’épidémie de la Covid-19 et pour renforcer ses programmes dans le domaine sanitaire, et ce dans le but, bien sûr, de pouvoir accéder à la couverture santé universelle. Il importe aussi d’indiquer dans ce même contexte que l’organisation mondiale, depuis le début de la crise sanitaire Covid-19, a consacré 6 millions de dollars en appui à la Tunisie. Il y a lieu de rappeler aussi qu’en Tunisie, depuis la réouverture des frontières le 27 juin dernier, 3193 cas d’infection au coronavirus ont été confirmés. Il s’agit en effet de 574 cas importés, 2589 cas locaux et 34 décès ». Dr Yves Souteyrand (Représentant de L’OMS en Tunisie)