Quel nouveau paradigme du gouvernement Mechichi ?
Le Temps-yosr GUERFEL AKKARI
Aussitôt aux commandes, le gouvernement Hichem Mechichi devra enfoncer le couteau dans la plaie. Outre le cataclysme économique, la menace sanitaire et les tensions sociales, la menace terroriste refait surface et vient s'ajouter au menu mettant à rude épreuve nos décideurs. Le gouvernement de compétences « indépendantes » doit sans plus tarder s'attaquer à l'essentiel. Loin des slogans et des promesses anodines et toujours inexécutables dont la lutte contre la corruption et le commerce parallèle, le gouvernement de technocrates doit d'emblée s'attaquer à une stratégie de lutte contre le Covid.
Le TEMPS- Yosr GUERFEL AKKARI
Aussitôt aux commandes, le gouvernement Hichem Mechichi devra enfoncer le couteau dans la plaie. Outre le cataclysme économique, la menace sanitaire et les tensions sociales, la menace terroriste refait surface et vient s’ajouter au menu mettant à rude épreuve nos décideurs. Le gouvernement de compétences « indépendantes » doit sans plus tarder s’attaquer à l’essentiel. Loin des slogans et des promesses anodines et toujours inexécutables dont la lutte contre la corruption et le commerce parallèle, le gouvernement de technocrates doit d’emblée s’attaquer à une stratégie de lutte contre le Covid. Cette deuxième vague qui se propage dangereusement et risque de faire basculer tous les desseins du gouvernement.
Le Maroc a décrété dimanche l’état de re-confinement à Casa et parallèlement à l’ouverture des frontières. A quoi faut-il s’attendre dans les prochaines semaines chez nous ?
Faut-il reconfiner la population ? L’idée d’un reconfinement suscite déjà les frissons. L’économie ne supportera guère une nouvelle paralysie de l’activité industrielle et commerciale.
Les indicateurs économiques parlent d’euxmêmes et il n’y a plus droit à l’erreur. Le gouvernement met le rééquilibrage des finances publiques son priorité. Mais quels seront les procédés d’application ?
La crise du Covid a mis à mal les finances publiques de la quasi-totalité des pays dans le monde. Et en cette période de crise, les déficits sont « tolérés » même dans les économies développées. La France, notre premier partenaire économique s’attend à un rééquilibrage de sa dette publique qui atteindra 120% du PIB fin 2020, pas avant 2025 et de retrouver le niveau de croissance de 2019 pas avant 2020.
L’allemagne, la bonne élève de L’UE a également failli à la règle et à l’obligation constitutionnelle de « frein à la dette » pour faire face à la crise sanitaire. Bref, un changement de paradigme économique s’impose en cette période de crise.
Alors quel modèle nous réservera Ali Kooli, le super ministre de l’economie (finances et investissement) ? Une gestion technique de la crise est-elle de mise ?
« A force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel »
Un véritable dialogue national est inévitable pour une sortie de crise salvatrice. Le gouvernement et ses partenaires sociaux sont dans l’obligation de trouver la recette idéale.