Le Temps (Tunisia)

La situation politique au Mali en priorité

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Les chefs d‘état de la Communauté économique des États de l’afrique de l’ouest (Cédéao) se réunissaie­nt hier à Niamey. La rencontre sera consacrée à la situation politique et sécuritair­e de la région. Et parmi les dossiers : le Mali. La Cédéao a suspendu le Mali de toutes les instances de l’organisati­on sousrégion­ale depuis le coup d’état du 18 août. Le pays est en partie sous embargo. Quel est l’état d’esprit de la Cédéao sur le dossier malien avant ce sommet ?

« Nous voulons aider le peuple frère du Mali, et non l’asphyxier », explique un responsabl­e de l’instance dirigeante de la Communauté économique des États de l’afrique de l’ouest. À Niamey, à partir d’hier, les chefs d’état des pays membres de la Cédeao vont prendre acte et se féliciter du départ de l’ancien président IBK pour des soins aux Émirats arabes Unies. Un point en faveur de la junte.

La tenue des concertati­ons nationales, dont le premier round vient de se terminer sur le territoire malien, est également considérée comme un geste de bonne volonté de la junte. Le président ivoirien Alassane Ouattara a eu, ce week-end, un entretien téléphoniq­ue avec le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta. La transition a été notamment évoquée par les deux hommes. L’entretien se serait bien passé. Va-t-on, à Niamey, alléger l’embargo contre le Mali ou le durcir ? « Il appartient aux chefs d’état de décider », explique notre interlocut­eur. L’embargo sur les flux financiers pourrait être allégé. Mais si la position de la Cédéao doit radicaleme­nt changer, il faut « que la junte accepte une transition de pas plus de 12 mois, un président et un Premier ministre de transition civile », explique une autre source au sein de la Cédéao. Il n’est pas exclu qu’une délégation de la Cédéao revienne rapidement à Bamako.

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