Reprise progressive, sous-groupes et allègement des programmes
LE TEMPS - Walid KHEFIFI
La rentrée scolaire est maintenue pour le 15 septembre. Quelques aménagements spatio-temporels ont été cependant décidés d'un commun accord entre le ministère et les syndicats de l'enseignement...
Rentrée scolaire maintenue au 15 septembre :
LE TEMPS - Walid KHEFIFI
La rentrée scolaire est maintenue pour le 15 septembre. Quelques aménagements spatio-temporels ont été cependant décidés d’un commun accord entre le ministère et les syndicats de l’enseignement alors que la Tunisie fait face à une nouvelle vague de la pandémie du coronavirus.
Le ministère de l’education, a annoncé dans un communiqué publié hier, que la rentrée scolaire aura bel et bien lieu, le 15 septembre courant mais se fera progressivement.
Le communiqué publié à l’issue d’une réunion houleuse avec les syndicats de l’enseignement, en présence du secrétaire général adjoint de l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) chargé de la législation et des contentieux, précisé que la reprise des cours sera progressive afin d’éviter de grands rassemblements d’élèves, de parents et d’enseignants dans les établissements éducatifs.
Le planning retenu se présente comme suit :
- Mardi 15 septembre 2020 : la première année primaire, la septième année de l’enseignement de base et la première année secondaire
- Mercredi 16 septembre : la deuxième année primaire, la huitième année de l’enseignement de base et la deuxième année secondaire
- Jeudi 17 septembre : la troisième année primaire, la neuvième année de l’enseignement de base et la troisième année secondaire
- Vendredi 18 septembre : la quatrième année primaire et la quatrième année secondaire
- Samedi 19 septembre : la cinquième et sixième année primaire
Le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement secondaire a par ailleurs précisé que le ministère de l’education
s’est engagé à fournir aux enseignants les divers moyens de protection contre le coronavirus dont les masques et le gel désinfectant. Il a cependant fait savoir qu’un énorme décalage existe entre les promesses du ministère la réalité du terrain dans un contexte marqué par la dégradation des infrastructures. « Il y a environ 460 établissements éducatifs ne sont pas raccordés au réseau national de l’eau potable, ce qui va priver les enseignants et les enfants de boire et de se laver les mains », a déploré le responsable syndical, tout en indiquant que le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) s’est engagé à fournir de l’eau potable à ces établissements. Yakoubi, qui a estimé récemment que le maintien de la date de la rentrée scolaire pour le 15 septembre sans précautions particulières constitue une «opération suicide», a également indiqué que les classes seront divisées en sous-groupes afin de pallier à l’encombrement et de pouvoir appliquer les règles de distanciation physique. Il a par ailleurs fait savoir les programmes scolaires seront revus et corrigés dans le sens de l’allègement et du parachèvement du programme de l’année scolaire écoulée.
Suppression des matières non-essentielles
Selon des sources proches du ministère de l’education, l’intérêt se porte dans ce cadre sur la suppression de certaines matières non-essentielles comme l’éducation physique, l’éducation artistique et les cours de musique.
La fédération générale de l’enseignement secondaire et la fédération générale de l’enseignement primaire avaient plaidé jusquelà pour le report de la rentrée scolaire le temps de mieux se préparer. Cette revendication a été cependant rejetée par le ministère de tutelle qui a rappelé que le comité scientifique de lutte contre le coronavirus a approuvé depuis le 25 août le protocole sanitaire à appliquer lors de la rentrée scolaire. Ce protocole prévoit notamment l’application de la distanciation physique entre les élèves et exige également le port des masques pour les enseignants, le personnel exerçant dans les établissements éducatifs et les élèves âgés de plus de 10 ans. Le protocole sanitaire prévoit également de soumettre les élèves et les enseignants à une prise de température corporelle à leur entrée dans les établissements éducatifs situés dans les zones qui enregistrent une recrudescence des cas de contamination.
Selon des études réalisées en Europe, une faible proportion (moins de 5%) de l'ensemble des cas de Covid-19 signalés dans l'union européenne concerne des enfants (personnes de 18 ans et moins). Les investigations suggèrent aussi que la transmission d'enfant à enfant en milieu scolaire est rare et n'est pas la principale cause d'infection par le SARS-COV-2 chez les enfants.
De plus, chez l'enfant, l'infection est généralement plus légère ou asymptomatique, ce qui signifie que l'infection peut passer inaperçue ou ne pas être diagnostiquée. Lorsqu'ils sont infectés par le Covid19, les enfants sont beaucoup moins susceptibles d'être hospitalisés que les adultes. Mais lorsqu'il présente des symptômes, l'enfant excrète la même quantité de virus que les adultes et est donc contaminant comme le sont les adultes.