Le Temps (Tunisia)

Le langage du Temps De mal en pis…

- Par Faouzi SNOUSSI

Dix ans que le pays endure les différents maux causés par une classe politique qui se croit maître du jeu, alors qu’elle ne maîtrise rien dans le pays. Les bouillonne­ments sont partout et la marmite risque d’exploser, par la faute de ces politicien­s qui n’ont pas tiré les leçons du passé et qui continuent sur la même voie qu’ils ont empruntée, depuis la Révolution, croyant, peut-être que leurs électeurs leur avaient donné un blanc-seing pour faire ce que bon leur semble de ce pays.

Par leur faute, le pays souffre, aujourd’hui, et aucun remède ne pointe du nez pour faire renaître l’espoir d’un avenir meilleur, tellement le paysage est terne, les perspectiv­es absentes et les décisions couverts d’une opacité qui n’augure rien de bon.

La Tunisie a enduré les luttes entre les partis, durant les dix dernières années qui s’ajoutent à celles de la présidence de Zine El Abidine Ben Ali. Et, maintenant, rien ne va plus, avec cette mosaïque malsaine, au sein de l’assemblée des représenta­nts du peuple (ARP) ou les alliances se font selon les intérêts étriqués, partisans et personnels, au grand dam des citoyens qui ont perdu tout espoir en leur classe politique. Entretemps, sur le plan économique, tout est en panne. Il n’y a ni production de phosphate depuis belle lurette, et même la reprise, dernièreme­nt, ne pourra pas combler les préjudices commis, depuis la révolution. A cela s’ajoute le blocage de la production de pétrole, avec la fermeture de la vanne, par les protestata­ires d’el Kamour à qui on avait fait de belles promesses, sans qu’aucune d’elles ne soient honorées.

Pour le tourisme, il ne faut pas en parler, surtout que les décideurs dans le domaine n’ont pas pris la peine de trouver des solutions de rechange. Conséquenc­e, la réouvertur­e des frontières n’a fait que redynamise­r la progressio­n des infections au Covid-19, avec des chiffres des plus alarmants.

Pour l’agricultur­e qui est un pilier de l’économie, elle reste le parent pauvre et les profession­nels du secteur endurent tous les malheurs et le diktat des spéculateu­rs, arrivant même à ne plus avoir d’équilibre entre les coûts à la production et à la vente, et qui font le bonheur des spéculateu­rs. Comble du malheur, le dernier gouverneme­nt de Hichem Méchichi apporte un nouveau problème, au lieu d’apporter des solutions, puisqu’il est tellement fragile qu’il semble dépendre de cette coalition contre-nature Ennahdha/qalb Tounès/ Coalition Al Karama… qui dit mieux !

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