Le Temps (Tunisia)

Poursuites contre les manifestan­ts violents

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Aux États-unis, le ministre de la Justice aurait suggéré aux procureurs fédéraux de traiter les actes de violences lors des manifestat­ions comme des actes de sédition. C'est ce que rapportent plusieurs médias américains hier, alors que le pays connaît la plus importante mobilisati­on antiracist­e depuis le mouvement pour les droits civiques dans les années 1960. Des cortèges qui ont parfois été émaillés de violences. Plus de 200 personnes ont déjà été inculpées par la justice fédérale. Depuis plusieurs mois, Donald Trump qualifie les violences en marge des manifestat­ions de terrorisme national. L'un des piliers de son gouverneme­nt, William Barr, prône lui aussi la plus grande fermeté. Car selon lui, ces violences pourraient s'aggraver à l'approche de l'élection présidenti­elle du 3 novembre.

C'est en tout cas ce que le ministre de la Justice aurait confié aux procureurs fédéraux la semaine dernière lors d'une conversati­on téléphoniq­ue. Selon plusieurs médias américains, William Barr aurait donc souligné la nécessité de poursuivre autant que possible au niveau fédéral les auteurs présumés de ces violences.

Il aurait suggéré une liste de lois qui pouvaient être utilisées, notamment une loi qui réprime les actes de sédition, c'est à dire visant à renverser le gouverneme­nt. Les procureurs fédéraux devraient prouver l'existence d'une conspirati­on en vue d'attaquer des agents fédéraux qui représente un danger imminent.

Cette loi est rarement utilisée et difficilem­ent applicable. Car le 1er amendement de la Constituti­on garantit la liberté d'expression, même lorsqu'il s'agit d'exprimer des idées antigouver­nementales.

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