Le Temps (Tunisia)

Jeux faussés…

- Par Faouzi SNOUSSI

Le pouvoir attire et avilit, il est comme le miel pour les mouches qui, dans leur inconscien­ce y touchent au risque de s'engluer et de ne plus en sortir, au point qu'elles y laissent leur vie.

On dit, aussi, qu'en politique tous les coups sont permis, et cela est arrivé dans notre illustre assemblée du peuple (Arp où on joue au punching-ball, avec Abir Moussi en l'exaspérant, pour la pousser à la faut, ce qu'elle a pu éviter, avec intelligen­ce, jusqu'à maintenant, pour mener la danse à sa guise.

Mais, lorsqu'on arrive à bafouer toutes les règles, surtout celle de l'honnêteté, on n'a plus le droit de jouer au politicien, et c'est qu'on a constaté, avec le fameux rapport de la Cour des comptes qui a poussé différente­s parties à jeter la faute sur l'autre. On n'a pas, aussi, le droit à faire preuve de filouterie­s, de magouilles, de malversati­ons et d'utilisatio­n de fonds étrangers, pour les campagnes électorale­s, parce que, là, on devient tributaire de celui qui vous a fait l'aumône.

Le paysage est tellement médiocre et mièvre, au vu des abus qui sont commis, sous prétexte que, pour réussir, on doit user de tous les moyens, parce qu'à ce moment-là, on peut être classé dans la catégorie des malfrats, des malfaiteur­s et des criminels contre la patrie.

La vie des charlatans de la politique est de courte durée, et ils paieront, tôt ou tard, leurs méfaits, parce que c'est ça, aussi, les règles de la démocratie qui doit se prémunir contre la possible instaurati­on du règne de dictateurs, des lobbies ou des criminels.

Le malheur, aussi, est qu'après la publicatio­n du rapport de la Cour des comptes, toutes les instances frileuses mises en place, dans le cadre du favoritism­e, du copinage et de l'allégeance, se rejettent la balle, sans chercher à connaître la véritable origine du mal, afin de pouvoir le combattre à la racine ; Loin de là, chacun cherche à se disculper par des moyens fallacieux, en accusant les autres, ce qui a fait le bonheur des plateaux de radios et de télévision, au risque de nous faire penser qu'on cherche à noyer le poisson.

Mais, le pire, c'est que l'instance supérieure indépendan­te pour les élections (ISIE) et, principale­ment, son président Baffoun qui sont mis en cause, à raison, d'ailleurs, parce que cette instance est censée être le gardien du temple et veiller à la crédibilit­é des élections. Mais, les jeux ont été faussés d'avance… Mais, jusqu'à quand ?

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