Rumeurs et préjudices
Montée de toutes pièces, une rumeur malveillante l'accusant de plagiat, a ciblé une cinéaste tunisienne. L'association des réalisateurs de films vient de remettre les pendules à l'heure en apportant son soutien à Nidhal Guiga.
L'association des réalisateurs de films tunisiens vient de publier un communiqué de soutien à la cinéaste Nidhal Guiga. Dans ce communiqué signé au nom du Bureau directeur par Mourad Ben Cheikh, le président de l'association, un soutien explicite est apporté à cette cinéaste, victime innocente d'une sale cabale.
Remettre les pendules à l'heure
Ce communiqué mérite d'être relu in extenso pour comprendre les ressorts d'une affaire montée de toutes pièces par un groupe hostile à Nidhal Guiga. On peut ainsi lire " L’ARFT, Association des réalisateurs de films tunisiens, dénonce vivement l’attaque actuelle dont est victime la réalisatrice Nidhal Guiga.
À cette occasion, nous exprimons un soutien indéfectible à notre collègue. L’accusation que Nidhal Guiga a dû affronter est la pire des accusations qui puisse toucher un créateur, celle de plagiat. Pour mettre fin aux allégations qui circulent depuis la sortie de son film “ASTRA” lors des JCC 2018, Nidhal a contacté la productrice du film “How was your Day?”, Emmaline Dowling.
C’est la productrice du film qui est censé être objet du plagiat. Cette dernière, après avoir visionné “ASTRA” en présence de Damien O’donnell, le réalisateur, reconnaît dans un email envoyé à Nidhal, qu’il n’y a aucun plagiat. Cet échange de correspondances devrait clore tout débat autour d’une polémique qui n’avait pas lieu d’exister".
Tels sont les termes du communiqué qui rend justice à Nidhal Guiga au nom de ses pairs. Ce n'est que justice pour cette cinéaste ciblée par des rumeurs malveillantes et par des parties hostiles qui n'ont pas le courage de sortir du bois.
Faussaires et pratiques pernicieuses
Désormais démasqués, les personnes qui entretiennent cette rumeur pourraient se retrouver face à la justice si la décision de les poursuivre est prise par qui de droit.
Plus largement, ce sont des pratiques malheureusement courantes qui sont ici épinglées. En effet, des rumeurs pernicieuses visent souvent des artistes et sont notoirement répandues par d'autres artistes à l'éthique défaillante et aux objectifs destructeurs. Pour prendre l'exemple de Nidhal Guiga, cette artiste prometteuse a été méthodiquement ciblée durant deux ans et a beaucoup souffert de la situation. Bloquée dans toutes ses entreprises à cause d'une accusation sans preuves ni arguments objectifs, cette cinéaste a subi un préjudice moral et matériel évidents. Alors qu'elle prend sa revanche sur les indélicats qui ont tenté de la déstabiliser, il importe de ne pas perdre de vue que ces méthodes inavouables sont monnaie courante. De nombreux faussaires sévissent dans le monde culturel et leurs méfaits sont nombreux. La cuisante défaite que vient de leur faire subir Nidhal Guiga ne doit pas nous faire oublier que leur capacité de nuisance demeure intacte et leurs cibles nombreuses.
Dans cette optique, le communiqué des réalisateurs tunisiens devrait lui aussi faire date et encourager toutes les victimes de cabales à sortir du silence et ne plus subir. Comme beaucoup de secteurs, le monde de la culture nécessite une mise à plat et une moralisation. Un pas vient d'être fait dans la bonne direction et cela devrait être suivi d'autres avancées.