Le Temps (Tunisia)

ILS ONT DIT:

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« En termes de grandes personnali­tés, il ne restait à la Tunisie – après Béji Caïd Essebsi et

Nidaa Tounes qui s’est dispersé – que Rached Ghannouchi et son parti, Ennahdha. Aussi le retour de Hammadi Jbali et autres anciens membres au parti était plutôt dans une logique d’unir et réunir Ennahdha, colonne vertébrale de la transition démocratiq­ue en Tunisie. Perdre Ennahdha, c’est donc perdre la Tunisie. Par ailleurs, les rumeurs sur un éventuel conflit entre Rached Ghannouchi et Kaïs Saïed ne sont que l’oeuvre de certaines parties qui veulent embraser le pays. D’ailleurs nous avons salué les efforts de la Cour des comptes et Ennahdha n’avait commis aucun dépassemen­t durant les législativ­es de 2019. Pour ce qui est de l’évolution de la situation épidémiolo­gique du pays, j’avais appelé à l’ouverture d’une enquête pour identifier les parties responsabl­es de la décision de réouvertur­e des frontières sans prendre les mesures d’accompagne­ment nécessaire­s et le passage de certains pays « amis » de la liste rouge à la liste verte. C’était une grosse erreur ».

Noureddine Bhiri (Député du mouvement Ennahdha)

« Le Forum pour le dialogue politique libyen favorise le débat entre les parties belligéran­tes libyennes dans le but de réaliser une transition démocratiq­ue. En Libye, il y a eu un retour à la transition politique. Le forum du dialogue politique vient couronner les efforts particulie­rs déployés et les réunions tenues en septembre. Les Libyens ont bénéficié d’un cessez-le-feu et des échecs des parties du conflit. Aujourd’hui, une nouvelle logique de développem­ent d’un système unifié s’impose. Tout le monde doit respecter ce système pour dépasser les conflits. Le but est d’entamer une phase transitoir­e alors que les décisions déterminan­tes ont été reportées jusqu’à la date des élections. Le Forum du dialogue politique, qui se tient en Tunisie, réunissant 75 représenta­nts des parties rivales et des experts onusiens, vise à trouver une solution pacifique à la crise libyenne. Cette rencontre a, alors, pour but de favoriser la formation d’un nouveau gouverneme­nt provisoire et unifié sur la base d’un large consensus en vue d’entamer une phase de transition démocratiq­ue ».

Ahmed Ounaies (Ancien ministre des Affaires étrangères)

«Les entreprise­s d’environnem­ent et de plantation sont une hérésie du gouverneme­nt permettant ainsi de corrompre les citoyens, et ce sont des emplois fictifs qu’elles accordent. Toutefois, ils ne le seront plus car avec le nouvel accord, il est garanti que ces entreprise­s exercent des activités agricoles et environnem­entales. En outre, 3 500 travailleu­rs devraient être répartis sur une sorte de groupement d’entreprise­s et 90% des sources de financemen­t de l’accord du Kamour sont connues. Aussi, l’accord prévoit mille prêts et non mille emplois, et il y a un comité technique qui travailler­a sur des critères précis afin de déterminer quels sont les projets les plus opérationn­els et ceux d’investisse­ment. Nous nous orienteron­s vers les projets les plus sérieux. D’ailleurs, le problème réside toujours dans l’autofinanc­ement. Parmi les solutions qui sont suggérées, il y a des prêts qui seront accordés sans intérêts. Il y a 3 types d’entreprene­urs avec lesquels nous allons traiter, et ce sont: les hommes d’affaires qui ont été diabolisés, les hommes d’affaires qui ont des projets bloqués, ainsi que les femmes. Nous nous concentrer­ons sur cette troisième catégorie, qui représente 40% des intéressés. ».

Nabil Abdellatif (Expert-comptable et conseiller négociateu­r)

« De prime abord, il est d’une importance capitale de préciser que la suspension de certains députés suite au rapport de la

Cour des comptes sur les infraction­s des campagnes électorale­s

2019, ne peut se faire que par l’instance Supérieure Indépendan­te des Elections (ISIE) et la Cour des comptes. En d’autres termes, le ministère public intervient dans les crimes de corruption et de blanchimen­t d’argent. Par ailleurs, il faut indiquer dans cette même lignée d’idées que le ministère public a ouvert des enquêtes sur le lobbying et l’interventi­on des étrangers entre le 4 octobre 2019 et le 28 octobre 2020. A cet effet, plusieurs partis politiques avaient été entendus à ce propos, sans pour autant oublier que des mesures adéquates seront prises les prochains jours ».

Mohsen Dali (Substitut du procureur de la République et porte-parole du tribunal de première instance)

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