Des reprises infernales
Le Temps- Lotfi Ben KHALIFA
La reprise excessive de la diffusion de plusieurs feuilletons tunisiens des… vingt cinq dernières années ! (Excusez du peu !) Mais aussi des concerts publics tunisiens et arabes qui ont eu lieu durant la même période constituent la grande part de la programmation des variétés et autres « Dramas » sur les deux chaînes de télévision nationale : « Watania 1 et 2. »
Cela pourrait s’expliquer par le fait que le confinement général qui avait été décidé au deuxième trimestre de l’année 2020 et dû au Covid-19 en est la cause, vu que personne ne pouvait plus tourner quoi que ce soit. Cela continue d’ailleurs ces jours-ci avec un confinement dirigé, voire « new-look » qui exclut, encore une fois toute activité culturelle ou artistique diurne et nocturne. La nuit étant devenue un temps de « couvre-feu », une appellation qui renvoie plutôt à une situation de troubles qui sévit dans une cité et qui nécessite une telle décision. Pourtant, la Télévision Nationale bosse 24H/24 et aurait pu produire, le cas échéant, un ou deux Sitcom en studio. Mais on ne sait pas trop pourquoi elle n’a pas pris l’initiative, sachant que les propositions n’y manquent pas.
La production se passe aujourd’hui « à l’envers » avec un travail fini réalisé et produit par des sociétés privées. Il reste à l’organisme national de télévision de le voir et peut-être de l’acquérir. Et dans ce même ordre d’idées, on se retrouve devant la « colle » des feuilletons de Ramadan où les choix aboutissent presque toujours sur des bides, voire à un échec total. Comme celui du « 27 » qui avait fait couler beaucoup d’encre à cause de sa nullité et de ce qui s’en suivit à cause, encore une cause, du non-paiement des comédiens par le producteur-réalisateur.
Les différents responsables qui se sont succédé à la tête de notre télévision ont maintes fois exprimé le souhait de produire des feuilletons à longueur d’année. Mais rien ou presque ne fut fait à cause de l’argent qui leur manquait, à chaque fois. Quant aux variétés ou quelque chose qui leur ressemble, elles sont au comptegoutte.