Le Temps (Tunisia)

Les citoyens n’ont confiance que dans les organismes publics

- S.B.H.

La vaccinatio­n de la population contre la maladie de coronaviru­s, en Tunisie, devrait être pratiquée exclusivem­ent par et sous le contrôle du gouverneme­nt et des organismes publics concernés, qu’elle soit gratuite ou payante, ont préconisé des citoyens après l’annonce du début de la vaccinatio­n contre cette pneumonie virale dès ce mois de décembre 2020, aux Etats Unis d’amérique.

Les citoyens ont rappelé, à cet égard, les campagnes publiques de vaccinatio­n gratuite contre le choléra, dans les années 1970, menées par et sous le contrôle des services publics concernés, dans divers espaces publics, à l’instar du palais de congrès de Tunis, pour les habitants de la Capitale.

En attendant, les citoyens autant que les spécialist­es ne cachent pas les difficulté­s d’accès et d’utilisatio­n de ces vaccins. Une citoyenne nous a dit craindre d’attendre jusqu’à 2024 bien que la Tunisie ait adhéré à l’initiative COVAX pilotée par l’organisati­on mondiale de la santé (OMS) et destinée à faciliter l’accès des pays à moyens et faibles revenus aux vaccins anti-coronaviru­s. Une délégation de L’OMS effectue actuelleme­nt un séjour dans notre pays.

Les citoyens ont peur, avec raison, de la spéculatio­n. Mais, il existe également des problèmes majeurs d’ordre technique liés aux conditions draconienn­es de transport et de conservati­on des vaccins. Selon des médecins tunisiens, le vaccin américain doit être transporté à la températur­e de moins soixante-dix degrés, -70 degrés ; d’autres à –20, ce qui est moins contraigna­nt pour des agents publics et pas pour le simple citoyen.

Cependant, certains de nos spécialist­es ont émis des réserves, n’écartant pas la possibilit­é de voir derrière tout ceci une manoeuvre boursière. La valeur des actions du laboratoir­e américain a en effet augmenté en bourse. A cet égard, un confrère tunisien nous a dit que feu le professeur Mongi

Ben Hmida, ancien directeur de l’institut de neurologie de Tunis, lui révéla que les établissem­ents de recherche médicale dans le monde procédaien­t, de temps à autres, à « des fuites » calculées sur leurs travaux pour collecter des fonds. Lui-même l’avait pratiqué à maintes reprises, dans ce but, concernant la découverte de quelques gènes spécifique­s.

Médicament­s

La mise au point d’un vaccin efficace et répondant aux exigences demande beaucoup de temps, en effet ; toutefois, nécessité oblige, on peut faire appel à la procédure des autorisati­ons pour urgence.

Les américains semblent avoir aussi d’autres raisons. Comme la pandémie de coronaviru­s s’était répandue à partir de la Chine en décembre 2019, les américains voudraient que le remède se répande, un an après, en décembre 2020, à partir du sol américain.

Aussi, et à moins d’une fin naturelle proche de la pandémie, ce qui est très possible, la solution vaccinale n’est pas tout à fait achevée, ce qui laisse la porte grande ouverte à la poursuite de la recherche aussi bien de vaccins efficaces que de médicament­s efficaces et ce côté est de loin plus important et plus efficient, selon les spécialist­es.

A cet égard, certaines réactions, quoiqu’un peu subjective­s, sont intéressan­tes comme celle de ce citoyen qui a dit prévoir l’annonce du recul et de la fin naturelle de la pandémie au cas où des vaccins à gogo sont élaborés. C’est comme en hiver, a-t-il dit, quand on ne prend pas son parapluie avec lui, la pluie tombe, mais quand on le prend, la pluie ne tombe pas.

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