Elle est drôle la politique !
Hamadi Jbali, serait de retour à Ennahdha. Sa réintégration au parti -dont il fut président et secrétaire général après- demeure tributaire de l’organisation du congrès du parti. Un congrès renvoyé aux calendes grecques, après la décision de la Choura d’ennahdha de reporter le congrès prévu en décembre 2020. A vrai dire, Hamadi Jbali venait quelques jours avant, de solliciter son retour moyennant une lettre adressée au président du parti. Une lettre dont il se propose comme Secrétaire général du parti tout en gardant Rached Ghannouchi à la tête d’ennahdha. Ce dernier accepte le principe. Il faut au juste trouver la formule.
Hamadi Jbali, serait de retour à Ennahdha. Sa réintégration au parti -dont il fut président et secrétaire général après- demeure tributaire de l’organisation du congrès du parti. Un congrès renvoyé aux calendes grecques, après la décision de la Choura d’ennahdha de reporter le congrès prévu en décembre 2020. A vrai dire, Hamadi Jbali venait quelques jours avant, de solliciter son retour moyennant une lettre adressée au président du parti. Une lettre dont il se propose comme Secrétaire général du parti tout en gardant Rached Ghannouchi à la tête d’ennahdha. Ce dernier accepte le principe. Il faut au juste trouver la formule.
Entretemps, c’est la guerre des déclarations au sein du clan antighannouchi. C’est également la course contre montre pour assurer le maximum des apparitions médiatiques. Abdellatif Mekki, va plus loin en boycottant les réunions de la Choura. Le clan des 100, échoue face à quelqu’un qui tient le pouvoir au sein d’ennahdha depuis des années. Ghannouchi, encore président d’ennahdha jusqu’à nouvel ordre. La division gronde au sein du premier parti islamiste en Tunisie. Une première déjà.
Dans la foulée de ces tractations, Ennahdha fait circuler, en catimini, une information qui pourrait changer la donne. C’est la rupture avec Nabil Karoui. La séparation avec Qalb Tounes n’est pas imminente, explique une source au sein d’ennahdha. Une source qui a requiert de nouveau l’anonymat. Serait-ce une manoeuvre de Rached Ghannouchi ? La réponse telle qu’elle révélée par la même « source » fait apparaître que la décision est politiquement justifiée par le mécontentement général qui a saisi les bases nahdhaouies suite à cette alliance. Ghannouchi, souvent attaqué à cause de cette alliance avec Nabil Karoui, veut surtout conforter sa position au sein du parti. Il aurait, ainsi, moins d’ennemis, précisait la même source. Et Qalb Tounes dans tout cela ?
Du chantage ?
Qalb Tounes rejette, déjà, le projet de la loi de finances 2021 ainsi que le projet de loi de finances complémentaire pour l’année en cours. Le parti vient d’annoncer sa position juste après la réunion de son bloc parlementaire. À travers un communiqué, le parti justifie techniquement sa décision. En terme de politique, on apprend que Nabil Karoui exige un remaniement ministériel outre les nominations politiques qu’il exigeait lors des négociations avec Hichem Méchichi avant même sa prise de fonction. À El Kasbah, ce chantage ne plait pas aux décideurs, enfin presque.
Nabil Karoui, juste après la publication du rapport de la Cours des Comptes sur les résultats du contrôle du financement des présidentielles et législatives anticipées se trouve soupçonné pour des infractions à la loi électorale. La nomination des ministres et autres hauts responsables qu’il propose, pourrait le réconforter. C’est, d’ailleurs, le moment opportun.
« Al Karama », est perdue
En terme de politique, les évènements se succèdent et ne se ressemblent pas, parfois. À l’assemblée des représentants du Peuple (ARP), les alliances politiques paraissent en contradictions avec les promesses électorales. Est-ce le « Réalpolitik » qui prime ? Quoi qu’il en soit, les semaines prochaines devraient connaître de nouvelles alliances politiques. À la Kasbah, comme au Bardo, mais avant à Montplaisir ou siège principalement Rached Ghannouchi, Nabil Karoui n’est plus sollicité.
Entretemps, la coalition Al Karama préfère silence garder, contrairement à leurs coutumes. L’amertume est de mise. Car, Seifeddine Makhlouf est délaissé par Ghannouchi, pour être condamné officiellement, pour violence à l’encontre d’abir Moussi au Bureau de L’ARP. Quelques jours avant, leur bloc parlementaire n’a pas réussi à faire passer des amendements au décret-loi 116 portant sur l’audiovisuel. Sous pressions des journalistes, Ennahdha change de position et refuse implicitement de voter pour ces amendements proposés par Nabil Karoui et dévoilé par le bloc parlementaire Al Karama. Makhlouf qui défendait souvent l’alliance avec Nabil Karoui, pourrait réviser de nouveau son discours et l’orienter vers la séparation avec Qalb Tounes. Les discours, les positions et les valeurs mêmes changent. C’est la politique en Tunisie.